r 7 o THÉORIE DES FONCTIONS.
la troisième courbe ne pourra passer entre les deux premières,
à moins que Ton ait aussi
<p'x = Ex, <p u jc s= î"jc , «p w x = ï n, oc •
et ainsi de suite.
5. On peut conclure de là en général, que si Ton a une courbe
quelconque, et qu’une autre courbe donnée ait un point commun
avec celle-là, ce qui exige que leurs ordonnées pour la même
abscisse soient égales • que, de plus, les fonctions primes de ces
ordonnées pour la même abscisse commune soient aussi égales ,
alors il sera impossible qu’aucune autre courbe qu’on mènerait
par le même point commun, passe entre les deux courbes, à
moins que la fonction prime de son ordonnée pour la même abs
cisse, ne soit aussi égale à la fonction prime de l’ordonnée com
mune aux deux courbes.
Et si, outre les fonctions primes de ces ordonnées, leurs fonc
tions secondes pour la même abscisse étaient aussi égales, alors
il serait impossible qu’aucune autre courbe qui passerait par le
point commun , passât entre les deux courbes, à moins que les
fonctions prime et seconde de son ordonnée ne fussent respec
tivement égales aux fonctions prime et seconde de l’ordonnée
commune aux deux courbes , et ainsi du reste.
A proprement parler, ces courbes ne coïncident que dans le
point où les ordonnées sont égales, et l’égalité des fonctions primes,
secondes, etc. de ces ordonnées ne les rend pas plus coïncidentes
dans d’autres points, mais elle les fait approcher de manière qu’au
cune autre courbe pour laquelle la même égalité n’aurait pas lieu ,
ne puisse passer entre elles.
C’est là l’idée nette qu’on doit se faire de ces différens degrés
de rapprochement des courbes, que l’on appelle communément
contact, osculation, etc., et que la manière ordinaire de concevoir
Se calcul différentiel fait regarder comme des coïncidences plus ou
moins rigoureuses, ou plus ou moins étendues.