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THÉORIE DES FONCTIONS,
d’où l’on voit que sij" est une quantité positive , ce centre tom
bera au-delà de la courbe, qui sera par conséquent convexe vers
Taxe ; et que si j" est une quantité négative, le même centre tom
bera en-deçà de la courbe, c’est-à-dire du côté de l’axe, et que
par conséquent la courbe sera alors concave vers l’axe. Donc la
fonction y sera un maximum ou un minimum, lorsque sa fonction
prime y’ sera nulle; et, en particulier, elle sera un minimum, lors
que la fonction seconde j" sera en même temps une quantité
positive, et un maximum, lorsque y" sera une quantité néga
tive : c’est en quoi consiste la méthode connue de maximis et
minimis.
a5. Mais il n’est pas inutile de faire voir comment cette méthode
peut se déduire directement de l’analyse des fonctions, sans la
considération intermédiaire des courbes.
Soit fx la fonction de x, dont on demande le maximum ou le
minimum. Soit a la valeur de x, qui répond au maximum ou au
minimum, il faudra que la valeur de fa soit toujours plus grande
ou toujours moindre que la valeur de f(¿z-f-i), quelle que soit
la quantité i, positive ou négative , et quelque petite qu’elle puisse
être. Je dis quelque petite que la quantité i puisse être, car une
quantité est censée devenir un maximum ou un minimum, lors
qu’elle parvient au terme de son accroissement ou de sa diminu
tion ; de manière qu’en-deçà et au-delà de ce terme , elle se
trouve moindre dans le cas du maximum, ou plus grande dans le
cas du minimum, que dans le même terme. Concevons x à la place
de a, la condition du maximum sera
f (x-f- i) < fx ou f(x~H) fx < O ?
et celle du minimum sera
f(x-f-î)>fx ou f ( x -j- i)—fx>o ?
quelque petit que soit i, positif ou négatif.
Développons la fonction f(x -h i) en série, par nos formules
(art. 4o, première Part.), et arrêtons-nous d’abord aux deux premiers