Full text: Théorie Des Fonctions Analytiques, Contenant Les Principes du Calcul différentiel, dégagés de toute considération d'infiniment petits, d'évanouissans, de limites et de fluxions, et réduits à l'analyse des algébrique des quantités finies

6 THÉORIE DES FONCTIONS. 
troisième du second livre des Principes, dans lequel il cherche la 
loi de la résistance nécessaire pour qu’un corps pesant décrive 
librement une courbe donnée, problème qui dépend naturellement 
du calcul différentiel ou fluxionnel. On sait que Jean Bernoulli 
trouva cette solution fausse, en la comparant avec celle qui ré 
sulte du calcul différentiel ; et son neveu, Nicolas, prétendit que 
l’erreur venait de ce que Newton avait pris le troisième terme 
de la série convergente dans laquelle il réduisait l’ordonnée de la 
courbe donnée, pour la différentielle seconde de cette ordonnée, 
et le quatrième pour la différentielle troisième, au lieu que, suivant 
les règles du calcul différentiel, ces termes ne sont, l’un que la 
moitié, l’autre que la sixième partie des mêmes différentielles. 
{Voyez les Mémoires de l’Académie des Sciences, de 1711, et le 
tome I des Œuvres de Jean Bernoulli.) Newton, sans répondre, 
abandonna entièrement sa première méthode, et donna dans la 
seconde édition des Principes, une solution différente du même 
problème, fondée sur la méthode même du calcul différentiel. 
Depuis, on n’a plus parlé de l’application de la méthode des séries 
à ce genre de problèmes, que pour avertir de la méprise dans 
laquelle Newton était tombé, et faire sentir la nécessité d’avoir 
égard à l’observation de Nicolas Bernoulli. ( Voyez l’Encyclopédie , 
aux articles différentiel, force.) Mais nous ferons voir que cette 
méprise ne vient point du fond de la méthode , mais simplement 
de ce que Newton n’a pas tenu compte de tous les termes auxquels 
il fallait avoir égard ; et nous rectifierons de cette manière sa 
première solution, dont aucun des commentateurs des Principes 
n’a fait mention. 
L’objet de cet Ouvrage est de donner la théorie des fonctions, 
considérées comme primitives et dérivées ; de résoudre par cette 
théorie, les principaux problèmes d’analyse, de géométrie et de 
mécanique, qu’on fait dépendre du calcul différentiel ; et de 
donner par là, à la solution de ces problèmes, toute la rigueur 
des démonstrations des Anciens.
	        
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