des Fluxions. 47
rence es qui décroît Ôc s’évanouit avec LS, comme ci-devant ;
ôc cette partie de l’expreilion de L s étant découverte ôc rejet-
tée de la même maniéré, l’autre partie donne Lc qui eft à la
ligne donnée Dg } comme la Fluxion de EL à celle de AD.
6p. C’eft de cette maniéré concife que Newton détermine
ordinairement la raifon des Fluxions des quantités. Mais nous
traiterons plus à fond cette matière dans la fuite; ôc comme
on a fait plufieurs objeêlions contre cette Méthode , nous dé
montrerons fes principales propoiitions immédiatement par les
Axiomes. En remontant à des principes il iîmples , on pourra
examiner plus aifément leur évidence, ôc répondre aux objec
tions qui ont été propofées , ou s’il refte quelque doute, on
verra précifément où git la difficulté. Il eft néceiTaire de dé
montrer les principales propofitions de cette Science auffi clai
rement ôc auffi parfaitement qu’il eft poffible, pour la mettre à
l’abri de toute difpute. Quelques-uns des Théorèmes précédons
font ft évidens, qu’on les admet communément fans preuve ;
mais comme nous voulons donner des élémens de cette Scien
ce , Ôc que nous nous fournies propofés de la traiter à la ma
niéré des anciens Géomètres ( qui n’ont jamais augmenté fans
néceffité le nombre de leurs principes, ) nous avons déduit ces
Théorèmes des Axiomes, ailn de faire fentir combien peu de
principes ftmples nous font néceiîaires pour démontrer la Mé
thode des Fluxions. Il refte avant d’examiner les Fluxions des
quantités particulières, de dire un mot fur les Fluxions des or
dres plus élevés.
70. Lorfqu’un mouvement eft accéléré ou retardé continuel
lement, on peut en confidérer la viteife, elle-même, comme
une quantité variable ou fluente , ôc la repréfenter par une li
gne qui croît ou décroît continuellement. Lorfqu’une viteife
croît continuellement, enforte qu’elle acquiert des incrémens
égaux en tems égaux, on mefure fa Fluxion par l’incrément
qui eft produit dans un tems donné. En ce cas , la viteife eft
repréfentée par une ligne décrite d’un mouvement uniforme ; ôc
fa Fluxion par la viteife conftante du point qui décrit cette li
gne, ou par l’efpace que ce point décrit en tems donné. Lorf
qu’une viteife n’eft pas accélérée uniformément, mais qu’elle
acquiert des incrémens en tems égaux qui croiifent ou dé-
croilfent continuellement, alors fa Fluxion à chaque terme du
îems n’eft pas mefurée par l’incrément qu’elle acquiert aêluel-