PREFACE DE L’AUTEUR.
U N E Lettre intitulée X Analyse, ôc qui parut en 1734? futk
première occafion du. Traité fui van t, & plufieurs raifons
m’ont engagé à m’étendre, autant que je l’ai fait, fur cette ma
tière. L'Auteur de cette Lettre a repréfenté la Méthode des
Fluxions, comme pleine de myfteres, & comme fondée fur de
faux raifonnemens. Le ftyle concis qu’on a employé communé
ment dans les élémens de cette Méthode, a vrai - femblable-
ment occafionné la plupart de fes objections, & les écarts d’un
homme de ce mérite m’ont perfuadé qu’il étoit nécefîaire de
donner les principes de cette Science dans un plus grand dé
tail.
Quoiqu’il n’y ait point de comparaifon entre l’étendue ou
Futilité des découvertes anciennes & modernes en Géométrie,
il paroît cependant que les anciens étoient plus attentifs que
nous à conferver à cette Science toute fon évidence, Ôc qu’ils
y ont mieux réuffi. C’eil pourquoi, dès que cette piece fur tom
bée entre mes mains, ( 6c avant que j’eus connoiifance des Ou
vrages que d’autres avoient entrepris pour la réfuter ), je formai
le deffein de démontrer ces élémens à la maniéré des Anciens,
& de ne les appuyer que fur un petit nombre de principes in-
conteilables, par les démonilrations les plus rigoureuies. Dans
mon premier eifai, je me bornai à démontrer les principaux
cas des Propofirions contenues dans les quatre premiers Cha
pitres du premier Livre, 6c dans le premier Chapitre du fécond
Livre de ce Traité, à peu près de la même maniéré qu’on les
trouvera démontrés. Mais ceux à qui je communiquai ce s pre
mières feuilles , me témoignèrent qu’il feroir à propos d’étendre
la même Méthode de démonftration aux autres branches de cette
théorie , & de me faire un pian plus vafte. En m’appliquant à cet
Ouvrage, je me fuis apperçu qu’on avoir donné certaines réglés,
qui étoient défettueufes, ou peu exadesj qu’un avoir réfoiu pia-
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