DES MATHEMATIQUES. Faux. V. tiy. I. a $ 4
gente dans toute autre courbe géométrique, mais ce n’est pas
ici le lieu d’entrer dans de pareils détails.
Quant aux courbes mécaniques ou transcendantes , il y aura
plus de difficulté, parce qu’il faudra réduire en série la quantité
transcendante, circulaire, logarithmique ou autre plus élevée,
qui entre alors dans l’équaiion ; et il faut convenir que dans
ce cas , l’opération devient beaucoup plus compliquée que dans
l’emploi du calcul différentiel. Mais le principal usage de cette
théorie des limites, est de montrer la certitude des principes
et de la marche du calcul que nous nommons infinitésimal.
Nous pourrions encore , si la nature de cet ouvrage le per-
mettoit, montrer comment la théorie des limites s’applique à
la détermination du rayon de courbure, et à la solution d’autres
problèmes de la théorie des courbes. Mais iis exigent pour la
plupart l’emploi des différences du second ordre , ou d’ordres
ultérieurs. Il faut recourir pour se satisfaire sur cet objet aux
livres que nous indiquerons bientôt, comme ayant traité cette
matière expressément, et avec le plus grand détail.
Après cette application de la méthode des limites à celle des
tangentes, qui est en quelque sorte la base de tout le calcul
différentiel : voici une application de la même méthode à la
quadrature des courbes, problème qui n’est pas moins universel
et fondamental dans le calcul intégrai. Nous avons à faire voir
ici que l’increment instantané de l’aire d’une courbe , est
exactement proportionnel à l’ordonnée elle-même, ce qui est
la base de l’expression si connue S. y dx égale à l’aire.
11 est nécessaire à cet effet d’employer ici une vérité de la
théorie des limites qui suit assez évidemment de leur notion ,
pour que tout lecteur, sur son simple exposé, en reste con
vaincu. C’est que si une grandeur est par sa nature, toujours
moyenne entre deux autres qui peuvent se rapprocher au point
de ne différer que de moins que toute quantité assignable, ce
qui sera vrai de ces deux dernières , ou de l’une d’elles , lorsque
leur différence s’anéantit, le sera également de la première.
Cela étant entendu, soit ( Jig. 56) la courbe AQD, dont AP, FQ
Vabscisse et l’ordonnée correspondante , soyent x et y ; que
Yp soit et soyent formés sur Yp les rectangles Ypqs, YprÇ) ; sur
l’axe AP/> soit élevé AB perpendiculaire au sommet de la courbe
et formé le rectangle AptB.
11 est évident que les accroissemens simultanés de ce rec
tangle et de l’espace curviligne APQ seront d’un côté le rec
tangle YTtp , et de l’autre l’espace PQ qp , lequel est plus
grand que PQzy? , et moindre que YS qp. Ainsi l’accroissement
de l’espace curviligne en question est à l’accroissement du rec
tangle Pr % en une raison plus grande que celle du rectangle