DES MATHÉMATIQUES. Part. V. Lrv. I. 277
l’occasion a dû s’en présenter souvent, de chercher à connoître
quel étoit le sinus ou le co-sinus , la tangente ou la co-tan
gente d’un arc qui seroit la somme ou la différence de deux
autres dont on connoissoit les sinus et co-sinus, ou les tangentes
ou co-tangentes. Les premiers théorèmes sur ce sujet paroissent
être l’ouvrage de Frédéric-Christian Mayer , l’un des premiers
membres de l’académie de Pétersbourg. On a de lui , dans les
Anciens Mémoires de cette académie , pour l’année 1727, une
trigonométrie analytique , toute fondée sur ces théorèmes. Nous
ail ons faire connoître les principaux, et divers autres que les
analystes y ont depuis ajoutés.
Si 1 on a les arcs y et z, dont les sinus et co-sinus soyent
respectivement exprimés ainsi, sin. y , sin. z ; cos. y , cos. z,
le rayon étant de plus supposé = 1 , on a d’abord les quatre
formules suivantes et fondamentales en sinus et co - sinus des
sommes et des différences de ces arcs.
Sin. y -h z = sin. y x cos. z -4- sin. z X cos. y.
Cos. y ■+- z — cos. y x cos. z — sin. y x sin. z.
Sin. y — z = sin. y X cos. z — sin. z X cos. y.
Cos. y — z = cos. y x COS. Z -h sin. y X sin. z.
On trouve de même que si y et z sont deux arcs, on aura
Tang.y 4- z
Tang .y — z
Séc. y -t- z
Séc. y — z
tang, y 4- tang. ^
1 — tang, y X tang.
tang, y —• tang. 1
1 4- tang, y X tang. {
Sec. y X sec* I
1 — tang, y X tang.
Sec. y X sec. i
1 —tang, y X tang.
Il est facile à quiconque a le goût de l’Analyse , d’appercevoir
l’élégance et l’analogie de ces expressions. Elles eussent été d’une
grande utilité aux premiers calculateurs de nos tables trigono-
métriques ; mais quoique la découverte de ces théorèmes n’ex
cédât pas les forces de la géométrie de leur temps, je ne vois
pas qu’ils leur fussent connus.
Je passe également sous silence et je me contente d’indiquer
quelques théorèmes élégans qui donnent la tangente d’un arc
formé de deux , trois , quatre , &c. arcs inégaux dont on
connoît les tangentes. On peut voir sur cela un mémoire de
M. de Lagny, parmi ceux de l’Académie des sciences de 1703,
et un écrit de M. Bernoulli ( Jean ) , qu’on trouve dans le
quatrième volume de ses OEuvres.