o6 2 HISTOIRE
courage d’entreprendre et d’exécuter jusqu’à un certain point
cet ouvrage. Il publia en 1742 son Anti- logarithmic Canon ,
dont le titre, traduit de l’anglois , est Canon anti-logarithmique,
pu Table des nombres consistant en onze figures, corres
pondons à tous les logarithmes moindres que 100c jc , et par
laquelle le logarithme d’un nombre quelconque ou le nombre
répondant à un logarithme moindre que de onze chijfres ,
se trouvefacile muent, avec des préceptes et exemples de leur
usage y &c. ( Lond. 1742 , in-Jol. )..Mais le succès de ce travail,
quelque éloge que mérite le zèle de son auteur , n’a pas ré
pondu , à beaucoup près, à celui des tables logarithmiques
ordinaires. Je ne sache pas que personne en fasse usage , même
en Angleterre , où les exemplaires en sont plus multipliés que
dans le continent.
Ceux qui par la nature de leurs travaux n’ont pas besoin
de tables aussi étendues , peuvent se satisfaire d’un grand
nombre d’autres qui ont successivement paru en divers temps,
je parlerai seulement des plus récentes et des plus remarquables.
Telles sent celles de M. de Parcieux , qui se trouvent à la
suite de sa Trigonométrie ( Paris , 1741 , in 4°- )• Elles- passent
pour avoir l’avantage d’une grande correction.
L’abbé de la Caille et M. de Lalande en publièrent en 1760
de portatives en très - petit format , qui sont un modèle de
netteté et de correction. Elles sont tout-à-fait propres à un
voyageur , dont la bibliothèque mathématique doit former le
moindre volume possible ÿ aussi ont-elles été réimprimées quatre
lois , mais toujours avec un peu plus de fautes. Mais M de
Lalande est occupé actuellement d’une édition stéréotype, dont
les planches resteront pour être corrigées à mesure qu’on trou
vera des fautes.
Je ne m’appesantirai pas sur les détails de beaucoup d’autres
tables trigonométriques et logarithmiques 5 il en est , pour
ainsi dire , dans toutes les langues. M. Giannini , italien de
naissance , mais que son savoir en mathématique a lait appeller
en Espagne pour les professer dans l’école d’artillerie de Sé-
govieen a publié en langue espagnole ; elles parurent à Sé-
govie, in 8°., et l’on ne peut douter que ce soyent les meilleures
qui soient entre les mains des mathématiciens de cette nation.
M. Toaldo , célèbre astronome de Padone , en a*donné d’Jta-
liennes sous ce titre : L’avole trigonometriche , &c. con una
tavola de 3 log. hyperbolici (Padua, 1773, i/z-8°. ). On a aussi
dans cette langue des tables logarithmiques et trigonométriques,
de M. Louis Parisani , professeur de mathématiques à Prato ,
qui y a joint diverses additions sur la nature et 1 usage des
logarithmes, la fonction des arcs circulaires, &c. ( Florence,