Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

DES MATHÉMATIQUES. Part. V. LlV. II. 
Musschenbroëk ajouta aux observations de Newton sur les 
corps minces et les couches d’air interposées, ainsi que Dutour, 
Mérn. prés. t. IV, et le duc de Chaulnes. Mém. 1 y55 , p. 2.01. 
Le poëine du P. Noceti, de Iride, donna occasion au P. Bos- 
covîch de faire de savans commentaires, où il y a calculs et deS 
recherches dignes d’attention , imprimés à Rome en I74i. 
Priestley s’étend beaucoup sur les parelies et les halo , p. 612 
et suiv. 
XVI. 
Sur la manière dont la lumière se propage. 
La lumière du soleil vient-elle à nous par un déplacement 
rapide des corpuscules qui en émanent, ou n’est-elle que l’effet 
des vibrations d’un fluide interposé ? Le célèbre Euler rejetoit le 
système de l’émanation , d’après l’énorrne rareté des rayons 
solaires aux environs de la terre j quoique je n’ignore pas , ajoute-t- 
il, que les partisans de l’émanation ne trouvent rien d’absurde 
dans cette rareté étonnante, je ne doute pourtant pas que cette 
raison même ne fasse perdre à ce système beaucoup de sa vrai 
semblance auprès des personnes impartiales. 
Je n’insiste pourtant pas plus sur cet argument ; mais il me 
paroît impossible d’expliquer d’aucune manière comment deux 
ou plusieurs rayons de lumière qui partent de diiférens endroits , 
et se rencontrent avec une vitesse aussi incompréhensible, ne se 
dérangent pas mutuellement dans leurs inouvemens $ car lors 
qu’on fait entrer plusieurs rayons de lumière par un très-petit 
trou dans une chambre obscure, ou lorsqu’on les rassemble au 
moyen d’un miroir ou d’un verre ardent ; ils se croisent dans le 
foyer j on n’aperçoit aucun changement dans leur direction , 
quoiqu’il soit tout-à-fait impossible qu’il n’y arrive des chocs 
très fréquens et très-vioîens. 
Cet argument me semble avoir une grande force pour renverser 
totalement ce système de l’émanation. 
Si les rayons de lumière émanoient du soleil, avec une aussi 
grande rapidité, il seroit encore impossible d’exjdiquer la nature 
des corps diaphanes d’une autre manière qu’en y supposant des 
passages en lignes droites pour que les rayons pussent les tra 
verser } mais comme les rayons peuvent traverser les corps dia 
phanes dans tous les sens possibles, il seroit nécessaire que ces 
corps fussent percés partout en lignes droites ; de sorte que l’on 
ne pourroit pas imaginer une ligne droite , qui ne fut en même- 
temps un de ces passages pour la lumière j il en résulteroit que 
la lumière qui compose les corps, ne trouyeroit aucune place 5
	        
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