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1764 dans les Mémoires de Pétersbourg. Cette méthode consiste
à supposer rinconnue d une équation égaie à une suite de mo
nômes radicaux, du degré de l’équation , comme a y ,&Ÿp 2
c l/ / jd y ôcc., en nombre moindre d’une unité que le degré de
l'équation ; à faire évanouir ces radicaux par les règles ordinaires
de l’algèbre , ce qui donne une équation du degré n, toute indé
terminée , et laquelle étant comparée à la donnée terme à terme ,
fait connoître les quantités a, b , c ,p , &c. ; d’où résulte néces
sairement la valeur ou une des valeurs de x. Ainsi pour 1 équation
du troisième degré , il prend x~=-a Vp^ h Vp% ,ce qui lui donne
l’équation x 3 — babpx— cêp—b 3 p 1 j comparant ensuite terme a
terme cette équation avec l’équation proposée x 3 —px—qoxi
p et q soht données, et taisant <2=1, ce qui est permis , il trouve
eniin que la valeur de b dépend d’une simple équation qua
dratique , ainsi que celle de p. D’où résultent les valeurs de
ay p-^byp' 1 ! conséquement une de celles de x.
Pour l’équation du 4 e degré , M. Waring prend x = a y'p
q-Æ]/p*-j-cyp 3 . D’où résulte, en éliminant les radicaux , une
équation du quatrième degré, qui, traitée de la même manière ,
conduit pour la valeur de a, à une équation du sixième degré
de forme cubique, &c. Il trouve de même des équations de forme
générale x n -\-p x n ~", &c., formées de la même manière et sem
blablement résolubles. Ce mémoire enfin contient une multitude
de réflexions profondes et dignes de ce savant analyste $ mais je
ne sais si l’on ne seroit pas fondé à désirer quelques dévelop-
pemens et applications à des cas particuliers. N’y a-t-il pas lieu
de craindre qu’il arrive ici ce que nous avons vu arriver tant
de fois ; savoir, que l’élimination d’un si grand nombre d’indé
terminées conduise à une équation beaucoup plus élevée que
celle à résoudre.
M, de Marguerie, enseigne des vaisseaux du roi (1), et membre
de l’Académie de Marine , parmi les mémoires de laquelle il a
insère, plusieurs sayans morceaux d’analyse, y a donné (T. 1)
de nouvelles vues et une nouvelle méthode pour la résolution
générale des équations, et particulièrement pour celles des équa
tions jusqu au cinquième degré inclusivement. La route qu’il
prend est assez analogue à celle de M, Euler , c’est-à-dire, qu’il
forme y d’une manière néanmoins différente , une équation entre
( 1 ) Tué au combat devant la Grenade entre les escadres Françoise
et Angloise»