Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

5a HISTOIRE 
qu’on ne sauroit comparer à ceux des degrés inférieurs. 11 
désespère cependant pas qu’avec de la persévérance on ne par 
vienne quelque jour à les surmonter. En attendant sa méthode le 
conduit à faire dépendre seulement l’équation du cinquième degré 
d’une du sixième, dont, par des considérations particulières , il 
croit la solution plus accessible. Mais tout ceci, on le sent aisé 
ment, n’est pas susceptible d’être développé davantage ici. Nous 
devons nous borner à inviter le lecteur ou celui qui auroit le cou 
rage d’entrer dans cette épineuse carrière, à recourir au mémoire 
même de ce profond analyste. 
Le Cit. Lagrange a consigné , comme nous l’avons déjà dit, 
ses vues et ses recherches sur la résolution des équations , dans 
un savant mémoire , imprimé parmi ceux de l’Académie de 
Berlin, années 1770 et 1771. C’est ici le lieu d’en donner une 
idée , comme du travail le plus beau et le plus complet qui 
ait été fait sur la résolution de cet important problème de 
l’analyse. On y trouve en effet l’analyse profonde et lumi 
neuse des principales méthodes employées pour cet objet ; l’exa 
men des causes pour lesquelles , à l’exception des équations du 
second degré, elles portent toutes à des équations d’un ordre 
supérieur à celui de la proposée , lesquelles heureusement pour 
le troisième et le quatrième , se trouvent respectivement de la 
forme du second et du troisième : examen d’après lequel il reste 
peu d’espoir de ramener une équation quelconque à une d’une 
classe inférieure 3 je ne dis mot d’une multitude d’observations 
nouvelles et importantes , qui servent à donner une connoissance 
plus intime de la nature de ces équations, et à en donner une 
résolution plus complette. Nous parlerons ailleurs de ses travaux 
sur la détermination des limites des racines des équations , sur 
le moyen d’y reconnoître l’existence et le nombre des racines 
imaginaires, sur leur résolution par approximation au moyen des 
séries, et la manière de rendre celles-ci plus convergentes, &c. 
Nous avons ici à donner une idée de sa manière d’envisager la 
résolution des équations. 
Lorsque, par la résolution, d’une équation on parvient à une 
équation nouvelle plus simple que celle à résoudre, il est évident 
que les racines de cette nouvelle équation qu’on nomme réduite , 
sont des fonctions de la proposée , et vice versâ que les racines 
de celles-ci sont des fonctions de celles de la seconde. Ainsi l’art 
de la résolution des équations se réduit à ce problème. «Trouver 
» des fonctions des racines cherchées qui soient en nombre suf- 
>3 lisant pour les déterminer , et dont la détermination dépende 
» uniquement d’équations d’un degré inférieur à la proposée , 
» ou du moins qui, par certaines circonstances , présentent une 
sa solution plus aisée ». Un exemple est nécessaire pour rendre
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.