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renferme deux théories importantes , celle du son de flûte , on
tuyau d’orgue, et celle de la propagation du son clans l’air
libre. Il ne s’agit que de déterminer convenablement les deux
fonctions arbitraires, et voici les principes qui le guident dans
cette détermination.
Pour les flûtes on ne considère que la ligne sonore qui y est
contenue. On suppose que l’état initial de cette ligne soit donné,
cet état dépend des ébranlemens imprimés aux particules , et
on cherche la loi des oscillations.
Voyez au reste sur la théorie des flûtes les deux premiers
volumes de Turin, les Mémoiïes de Paris, pour 1762, et les
Novi commentarii de Pétersbourg, tome XVI.
Considérant ensuite une ligne sonore d’une longueur indéfinie
qui ne soit ébranlée au commencement que dans une très petite
étendue , on aura le cas des agitations de Pair produites par
les corps sonores.
En supposant, avec la plupart des physiciens, l’air 85o fois
plus léger que l’eau , et l’eau 14 fois plus légère que le mer
cure , on a 1 à 11900 pour le rapport du poids spécifique de
Pair à celui du mercure. Or , prenant la hauteur moyenne du
baromètre de 28 pouces, il vient 333200 pouces , ou 27766 -
pieds pour la hauteur d’une colonne d’air uniformément dense
et faisant équilibre à la colonne de mercure dans le baromètre.
Donc la vitesse du son sera due à une hauteur de i3883 ~ pieds
et sera par conséquent de 916 par seconde. L’expérience donne
environ 1088 ; ce qui fait une différence de près d’un sixième 5
mais cette différence ne peut être attribuée qu’à l’incertitude
des résultats fournis par Pexpérience. Sur quoi, voyez surtout
un mémoire de Lambert, parmi ceux de l’Académie de Berlin,
pour 1768.
On explique de la même manière les échos composés en
supposant que la ligne sonore soit terminée des deux côtés
par des obstacles immobiles qui réfléchiront successivement les
fibres sonores, et leur feront faire des espèces d’oscillations con
tinuelles. Sur quoi on peut voir les ouvrages cités, ainsi que
les Mémoires de P Académie de Berlin , pour 1769 et 1765.
On trouvera de plus grands détails sur lesloix, le calcul et
l’application de ces principes dans deux exeellens ouvrages, le
Traité d > Hydrodynamique du cit. Bossut, 1786, et dans la
Nouvelle Architecture hydraulique du cit. Prony, 179°.
La chaire d’hydrodynamique que M. Turgot, contrôleur-gé
néral , fit établir au Louvre, en 1776, fut une digne récom
pense des travaux du cit. Bossut dans cette partie*