Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

56 HISTOIRE 
Comme Гоп n’a au surplus par-là qu’une valeur dey, et con 
séquemment de x, et qu’il doit y en avoir autant que'л contient 
d’unités , on fait voir dans ce mémoire comment les autres 
valeurs de y se déduisent de la multiseetion du cercle ou du 
fameux théorème de Cotes. Or chacune de ces valeurs de y en 
donne une à x , ce qui complette la résolution de l’équation 
proposée. 
On voit par-là pourquoi les équations du troisième et qua 
trième degré sont toujours résolubles. Car dans l’équation , par 
exemple , du quatrième degré х А -\-p х г qx -j-r—o, après les 
coefiiciens p et q il n’y en a plus aucun. Il n’y a donc lieu à 
aucune condition semblable à celles dont il est question. Cela 
a lieu , à plus forte raison , dans l’équation cubique. Ainsi quel 
ques soient p et q, ces équations sont susceptibles de résolution. 
Il seroit trop long d’exposer les autres vues et recherches 
contenues dans le mémoire de M. Bezout. Nous nous bornons 
à les indiquer aux analystes qui entreprendroient de courir la 
même carrière. 
Il y a un genre d’équations dont nous devrions peut-être pailer 
ici. Ce sont celles qu’on nomme Littérales , parce que les coef 
iiciens de l’inconnue sont des lettres au lieu de nombres. Mais 
comme ces équations ne sont communément résolubles qu’en 
séries , nous avons cru devoir renvoyer à l’article suivant ce 
qui les concerne. 
Nous terminerons donc ici l’histoire des tentatives faites pour 
la résolution générale des équations , en disant avec le Cit. 
Lagrange « qu’il paroît fort douteux qu’aucune de ces méthodes 
» donne jamais la résolution complette, seulement du cinquième 
э> degré , et à plus forte raison des degrés supérieurs ; que cette 
>5 incertitude jointe à la longueur rebutante des calculs qu’elles 
>3 exigent , est propre à effrayer d’avance les plus intrépides 
33 calculateurs >э. Aussi voit-on que les auteurs de ces méthodes , 
quelque accoutumés qu’ils fussent à braver ces épines n’ont pas 
même fait ces calculs en entier ; iis se sont bornés à reconnoître 
le degré de l’équation à laquelle ils dévoient être ramenés , et 
à faire l’application de leur méthode à des équations du troi 
sième et quatrième degré , tout au plus à quelques cas parti 
culiers du cinquième. Doit-on donc désespérer entièrement de 
la solution de ce problème ? La nature a-t-elle mis ici le verrou , 
comme le disoit Leibnitz à l’égard de l’art de s’élever et de 
voyager dans les airs. Leibnitz se trompoit à certains égards , 
c est une raison de penser qu’on peut également se tromper, 
en prononçant que la résolution générale des équations est 
(1) Ment, de VAcad, de Berlin , an. 1771. 
impossible.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.