DES MATHEMATIQUES. Part. Y. Liv. III. 7 iy
qui fasse une oscillation pendant le temps que l’onde employé
à s’abaisser et à s’élever. Cela explique pourquoi dans les mers
où la lame est courte , c’est-à-dire où l’intervale entre les som
mets des ondes est court, les vaisseaux sont beaucoup plus
fatigués par un gros temps ; car ils sont frappés plus fréquem
ment que dans celles où la lame est plus longue , la vitesse
du développement ayant toujours un rapport déterminé avec
cette longueur.
Newton observe néanmoins que ce calcul n’est pas mathé
matiquement exact, parce que l’eau qui, en montant forme
les ondes, ne s’élève et ne descend pas perpendiculairement.
Les géomètres mécaniciens se sont depuis proposés ensuite
plusieurs problèmes analogues : un corps spécifiquement plus
léger que l'eau y étant plongé en partie , et étant tiré oblique
ment de l’état de repos, qu’elle sera la durée de ses oscillations.
Le même corps étant soulevé verticalement soit dans un
vase ou bassin de dimension finie, soit dans un fluide d’une
dimension infinie relativement à ce corps, quelle sera la durée
de ses oscillations verticales.
L’eau qui étoit tranquille dans un vase étant mise en oscil
lation , par un mouvement de ce vase, ensuite laissée en repos,
trouver la durée des oscillations réciproques de l’eau contre ses
parois.
Un corps tel qu’un sphéroïde elliptique, un segment de sphère
ou de sphéroïde qui étoit en repos sur un plan , ayant été un
peu incliné obliquement, on demande la durée de ses balance-
mens alternatifs avant de s’être remis dans son état de repos.
Mais il seroit trop long d’expliquer les principes d’après lesquels
on a résolu ces problèmes.
Dans un mémoire sur le mouvement et la figure des ondes
qui est par extrait dans le Journal des Savans, octobre 1789,
le cit. Flaugergues rapporte des expériences pour détruire le
sentiment de Newton et de d’Alembert, (dans-l’article Onde
de l’Encyclopédie). Il en conclut qu’une onde n’est pas l'effet
d'un mouvement dans les particules de l’eau , par lesquelles ces
particules monteroient et descendroient alternativement en sui
vant une ligne serpentante, et en s’éloignant ainsi de l’endroit
de la surface de l’eau où s’est fait le choc 5 mais que c’est une
intumescence que ce choc fait naître tout autour de cet en
droit par la dépression qu’il y a causée , et qui se propage ensuite
circulairement en s’éloignant ainsi de l’endroit de la surface de
l’eau où s’est fait le choc même de cette portion d’eau élevée
au-dessus du niveau de l’eau stagnante ; et comme une partie
de cette eau afflue de toute part dans le creux formé à l’en
droit du choc , ce creux en est plusquo comblé, et Peau se trouve