(î) Acad, de Berlin , ann. ij67.
DES MATHÉMATIQUES. Part. V. Liv. I. 61
M. de Courtivron a donné dans les mémoires de l’Académie
des Sciences de 1744 > une méthode d’approximation qui a des
avantages particuliers. Iis consistent à abréger considérablement
les substitutions successives et assez laborieuses qu’exige celle de
de Neuton pour arriver à des résultats de plus en plus exacts. H
y parvient par une différentiation successive de l’équation pro
posée , ce qui lui donne des valeurs , qui une fois trouvées, n’ont
plus besoin que d’être employées en forme de série fort conver
gente. Elle est même applicable à des formes d’équations où les
exposans au lieu d’être des nombres entiers , seroient des frac
tions, comme dans cette équation rrf- -{- rrf + x'- — ; ce qui , dans
les autres méthodes , exigeroit des opérations laborieuses pour la
réduire à la forme ordinaire.
Dans le même temps enfin M. Euler s’occupoit du même objet,
et donnoit une formule d’approximation fondée sur des consi
dérations analogues à celles de M. de Courtivron. C’est une
sérié qui doit converger avec une grande rapidité , les dénomi
nateurs de ses termes étant 1. 2. 6. 24. 120 , &c. C’est pour
quoi nous croyons devoir l’expliquer dans la note qui est à la
suite de ce livre.
il est sans doute d’autres méthodes pour le même objet. J’en
ai vu citer une de M. Kæstner. La réputation de son auteur doit
en donner une idée très-favorable , mais elle ne m’est pas venue
autrement à ma connoissance.
Quelque ingénieuses néanmoins que soient ces diverses mé
thodes , on est obligé de convenir qu’elles laissoient encore à
désirer quelque chose de plus complet. Le Cit. Lagrange a
rempli cet objet par divers mémoires sur la résolution tant appro-
xiinée que complète des équations , quand il y a lieu.
Dans un de ces mémoires (1), et qui à pour objet la résolution
des équations numériques, il enseigne le moyen de déterminer des
limites plus étroites des racines , chose nécessaire pour la réussite
des méthodes de Neuton etHalley, qui exigent qu’on connoisse
dans une équation la valeur d’une des racines assez approchante
de la vérité pour n’en différer guère que d’un dixième. Or, c’est
ce qu’on ne peut connaître qu’au moyen de limites plus rap
prochées entr’elles que celles données par des analystes subsé-
quens, comme Maclaurinj, Campbel, Stirling , Scc. Le Cit. La
grange ne laisse rien à désirer à cet égard , et au moyen d’une
équation nouvelle qu’il enseigne à former d’après les coefficiens
de la proposée , et qu’il appelle équation auæ différences , parce
que ses racines sont les quarrés des différences des racines de
cette proposée , il détermine des limites des racines réelles de