772 HISTOIRE
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Essai sur la Manière la plus avantageuse de construire les
machines hydrauliques , et en particulier les moulins à blé,
ouvrage entièrement fondé sur la théorie, modifié par l’expé
rience , et terminé par un Traité pratique ou l’on amis les prin
cipes de la construction à la portée des constructeurs, par
M. Fabre, correspondant de l’Académie Royale des Sciences,
ingénieur hydraulique du pays de Provence, ancien professeur
de mathématiques et de physique à l’Université d’Aix, iy83 ,
4oo pages in-4 0 .
Il faut voir aussi Y Art de la boulangerie et de la meunerie ,
par Malouin , dans la Description des A>ts de VAcadémie
des Sciences ; enfin, le livre de Beyer : Theatrum machinarum\
molarum, ou Description de l’Art de construire les mou-
lins, par Beyer, augmenté par Weinhold. Dresde, 1788 ,
in-fol. avec ligures.
Lambert, dans les Mémoires de Berlin , pour 1 pj5 , rapporte
des expéiiences et des calculs sur un moulin où il pou voit élever
la roue, et changer les meules; et il en fait l'application au
moulin de la Fère, que Bélidor avoit calculé, en tant que la
masse , la grandeur, et la vitesse des meules restant les mêmes ,
la dépense d’eau, la chute et le rouage peuvent être variés
suivant les circonstances locales. Il fait voir comment 011 peut
ménager l’eau autant qu’il est possible.
Dans le cas où l’eau est assez peu abondante pour qu’il faille
la resserrer dans un canal qui n’est guères plus large et plus profond
que les aubes; il faut avoir égard à la quantité d’eau qui passe
tant au-dessus qu’à côté des aubes. Pour ménager l’eau autant
qu’il est possible, cette quantité d’eau dojt être diminuée tant
qu’on pourra. Une roue bien arondie, et les aubes bien ajustées
peuvent y contribuer beaucoup. Mais on ne peut pas faire ensoite
que la roue quadre aussi exactement dans le canal que le piston
dans le cylindre d’une machine pneumatique. 11 faut laisser
tant à côté qu’au dessous de la roue un espace libre ; mais l’auteur
donne le minimum pour l’aire de l’espace qu’on laisse entre
le canal et les aubes. Sa formule est très-simple, mais elle n’est
pas indifféremment applicable , parce que la largeur des aubes
dépend très-considérablement de la chute qu’on peut donner à
l’eau. £n augmentant la largeur des aubes, on hausse le centre
d’impulsion , et par- là on diminue la hauteur due à la vitesse ,
et la force de l’eau ne croît pas en même raison que la largeur
des aubes-. 11 en calcule les différences ; il examine les moulins
et autres machines dont les roues prennent l’eau à une certaine
hauteur. Celles où l’eau tombe en-dessus de la roue; il en donne
les équations et les tables, auxquels on pourra avoir recours
avec avantage quand on voudra construire avec profit.