Full text: Histoire Des Mathématiques (Tome Troisieme)

DES MATHEMATIQUES. Part. V. Liy. IV. ?? 5 
en mouture à la grosse. Ils sont pourvus d’une bluterie néces 
saire pour donner à la mouture le plus haut degré de perfec 
tion. Cette bluterie ne cause aucun bruit. Ces moulins sont aussi 
destinés à servir de modèles pour la construction des moulins 
à manège, à vent, à eau. Tout moteur peut leur être appliqué , 
en augmentant seulement les proportions ; le genre de cons 
truction reste le même : ils permettent également les expériences 
les plus recherchées sur la mouture. Le cit. Parmentier, célèbre 
professeur de l’école de Boulangerie, plusieurs boulangers, des 
meuniers même, ont reconnu que ces moulins donnoient une 
mouture excellente, très-économique, et que la construction 
étoit tout à-la-fois, la plus simple et la plus parfaite. 
Le prix de chaque moulin complètement ajusté est de 600 francs. 
Il y en a cependant dont les meules sont d’un plus petit dia 
mètre, qui ne montent qu’à 5oo francs. ( Journal des Arts, 
tome III , p. 70. ) 
Les machines a battre le blé sont en grand nombre : il y 
en a une qui est décrite dans un ouvrage sur les moulins; d’Oli 
vier Evans de Philadelphie, où il employé des fléaux de bois 
plians ; une autre établie en Angleterre et en Suède, et pré 
sentée au bureau de Consultation ; elle est décrite dans un recueil 
de rapports du bureau , (chez Chemin, imprimeur dans la Cité ) ; 
c’est un tambour garni de lames de fer. Une troisième est dé 
crite dans le Recueil des Mémoires de la Société pour l’encou 
ragement des arts, à Londres ; elle est composée d’un aire 
tournante sur laquelle frappent des pilons. Le cit. Molard l’a 
fait exécuter. Il y a aussi une machine à épiquer , dont le modèle 
est au Conservatoire des Arts , à Saint-Martin de Paris ; ce sont 
deux plans avec des pointes qui froissent les gerbes. 
Nous avons cité page 773, une machine hollandoise pour 
l’orge perlé. 
M. Perret l’aîné, contrôleur à Pontdeveyle, en Bresse, avoit 
aussi imaginé , en 1773 , une machine ingénieuse pour battre 
le blé. 
Il y a sur ces machines deux ouvrages à consulter : Y Art de 
batti'e y écraser, moudre et monder les grains avec de nou 
velles machines y &c. Ouvrage traduit du danois et de l’italien, 
par M. D. N. E., ancien capitaine de cavalerie. Paris , 1769 , ¿/2-8°. 
L'Art de battre le blé, tel qu’il a été exécuté dans le temps 
à Maderno, par Kruniz Berlin, 1776, 2/2-8°. en allemand. 
Il faut aussi voir le Battage du blé par Malouin , dans les 
Arts de l’Académie. 
La charrue est une machine importante, et que l’on varie 
de bien des manières. On verra bientôt des recherches curieuses
	        
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