7 8B HISTOIRE
le succès qu’il en attendoit. Les frères Bauwens à Passy y ont
coopéré.
Les frères Sévenne à R.ouen ont imaginé des métiers sur
lesquels ils fabriquent les velours, les basins et les piqués au
moyen de deux navettes volantes qui marchent ensemble , dont
une porte le fil pour le dessus, et l’autre pour le doublage. 11
y a des tablettes qui montent par le moyen des marches. Ils ont
demandé un brevet d’invention le 7 frimaire, an 10.
JDelarche, à Amiens, a fait une machine pour tondre les
draps ; une des opérations les plus difficiles dans la fabrication
des draps, le cit. Molard la publiera.
La machine qui sert à couper les fils des cardes, est encore
une chose très-ingénieuse.
La machine à imprimer plusieurs couleurs à la-fois, a été
établie par Bonvalet à Amiens, Oberkamp l’a établie à Jouy.
L’art de chiner les étoffes de soie a été perfectionné à Lyon
par Benoît Richard, qui a reçu une pension de 600 francs dans
le voyage du premier consul à Lyon, en 1802. 11 a fait entrer
en France 10 à 20 millions de numéraire, suivant le réçit du
bureau de commerce.
Vaucanson a fait une calandre pour lustrer les toiles , où la
pression des cylindres s’exerce par des leviers, et qui est géné
ralement adoptée ; cette addition aux cylindres pour le papier
les a sensiblement perfectionnés.
Pour lisser les étoffes, on a fait des cylindres de papier dont
l’axe traverse les feuilles et dont la tranche sert à lisser.
Faudrin a fait des métiers pour les rubans de velours ; on
fait 36 pièces dans le même peigne ou rêt ; la même chaîne
sert à former les velours de deux pièces; c'est le métier à
barre de Zurich. Il y en a un au Conservatoire.
Pour les papeteries , les cylindres employés en Hollande pour
broyer le chiffon, à la place des pilons usités auparavant, sont
une invention très-utile; j’en ai donné la description détaillée
dans l'Art de faire le papier, en 1761.
Le cit. Robert a imaginé une machine pour relever la matière
de la cuve, et la distribuer sur une toile sans fin; elle est à
Essone.
Pour l’imprimerie, il faut voir XArt de VImprimeur, publié
en 1779, pour servir de suite à la Description des Arts dé
VAcadémie , chez Moutardier ; et la Description des presses
d’Anisson fis y décapité dans la révolution. Pierre, imprimeur
de Paris , avoit fait avec un grand soin et un grand détail XArt
de Vimprimeur, il en avoit montré à l’Académie différentes
parties; je l’ai pressé vivement pendant plusieurs années de pu
blier ce qu’il avoit de fait; mais inutilement.