DES MATHÉMATIQUES. Part, V. Liv. I. 6y
arriver et même-qu’on peut rend.e nécessaire par la fixation des
valeurs respectives des coeificiens de l’équation ; voilà cette
courbe qui deviendra comme AE (fig. ¡6', n°. 2), a l’égard de
la tangente F G. Ce point en contiendra trois de la coi. be , et
cette tangente sera censée la rencontrer et! trois points . comme
une tangente simple en réunit deux. C’est un point d inflexion ,
mais plus composé que les points d inflexions ordinaires, comme
celui de la conchoïde supérieure , qni } après avoir été concave vers
son axe, devient convexe vers lui. Il n’y a pas là de serpentement.
Mais si la courbe que nous avons vue dans la figure précé
dente prendre son cours par ED , revenoit encore dans la fig. iy,
n°. i, couper la même droite en E, et de là continuoit par EF;
qu’ensuite les quatre points d'intersection se rapprochassent au
point de coïncider , cette double inflexion disparoîtroit , et tous
fes points réunis paroîtioient un point ordinaire. Néanmoins
’analyse saura le distinguer des autres ; on sait , par exemple ,
que c’est ce qui arrive au sommet de la parabole quarrée-quarrée,
dont l’équation est a)y~x 4 i en effet ce serpentement de la courbe
au dessus et au-dessous de son axe, est visible dans la courbe de
ce genre, dont l’équation est a^g — x 4 (¿¿fcc) x-\-bbcc*
Elle coupe son axe quatre fois à des distances c et — c, b et — b
de son sommet. Car en faisant y — o , x reçoit ces quatre valeurs.
Ce qui indique les points ou l’axe coupe la courbe. Or la para
bole y — x 4 ou a’yz=z x*, n’est autre chose que cette dernière,
où les lignes b et c décroissant continuellement sont devenues ~o.
Il y a des genres de serpentemens encore plus composés à
l’infini; car rien n’empêcheroit qu’une couibe comme a b ( fig. 18,
n°. i ) , coupant d’abord son axe en b ne le coupât encore en
c, d, e,f, et après ces cinq points d’intersection ne prît
son cours f g en remontant de l’autre côté de l’axe , et c’est
effectivement le cas d’une courbe parabolique du cinquième
degré qui , tous ces points d’intersection se rapprochant en un ,
devient la parabole du cinquième degré a 4 y=x^ ( fig. 18, n°. 2 )',
ayant un point d’inflexion à son origine , mais comme l’on voit
bien plus composée que les points d’inflexion ordinaires , et que
ceux de la parabole du troisième degré. Eorsque le nombre de
ces intersections infiniment rapprochées est impair , la courbe y
forme un point d’inflexion apparente ; mais lorsque ce nombre
est pair , alors ils sont invisibles ; ils n’existent cependant pas
moins , et l’analyse enseigne les moyens de les reconnoître.
Une autre singularité des courbes d’ordres supérieurs et qui
commence au troisième degré , c’est le point de rebroussement.
Une courbe après avoir eu le cours ABC , rebrousse quelquefois
tout à-coup en arrière au point C. Alors la nouvelle branche CD
est toujours tangente à la première , où les deux branches ont