822 HISTOIRE
génieuses : Contignationes ac partes Nicolai Zabaglia cum ejus
dem ingeniosis praxibus ac descriptione translationis obelisci
Vaticani, per equitem Dom. Fontana. Roma, 1743. in fol Jig.
Nous remarquerons seulement que M. Bottari qui en a été
l’éditeur y a inséré quelques articles revendiqués par d’autres ,
comme la machine exécutée en 1701 , par Carlo Fontana, au
tour de l’aiguille de Saint-Pierre, et les échaffauds que Van-
vitelli lit faire à Saint-Pierre pour décorer les tribunes, vers 1760.
J’ai vu aussi à Rome des machines ingénieuses qui ne sont
pas usitées en France, et dont peut-être la plupart ont été de
l’invention de Zabaglia ; des échelles qui s’alongent et se dimi
nuent à volonté ; un moyen pour transporter le bois à l’aide
d’une grande fourche ; une machine pour râper le tabac d’une
manière ingénieuse et commode ; une machine pour trouver
l’endroit où un tuyau de fontaine est crevé; des instrumens pour
prendre ce qui est tombé dans une rivière ou dans un puits ;
un petit métier pour faire des boutons ; un tour pour tourner
en ovale ; un panier pour prendre les poissons ; un tombereau
particulier pour transporter les terres , par le moyen des bœufs ;
une pelle mécanique pour travailler les jardins; un tournebroche
dans la cuisine des Augustins , qui va par le moyen de l’eau,
et même le mécanisme ingénieux de leur marmite qui avertit
lorsqu’elle bout trop vite, ou qu’on y met trop d’eau. Ses inven
tions ont trait surtout à l’architecture , et son recueil est en
quelque sorte indispensable à tout architecte chargé de grands
ouvrages publics. Voici son épitaphe qui est à Rome dans l’église
de Santa Maria Traspontina.
Nicolaus Zabaglia y Romanus, litterarum plane rudis, sed
ingenii acumine adeo prestans, ut omnes artis architectojiicae
peritos machinationum, inventione ac facilitate, magna urbis
cum admiratione superavit. Vir fuit cum antiqui moris, tum
a pecuniae aviditate ac luxu alienus. Vixit annos 86, obiit
die 2.7 mensis januarii, anni jubilaei 1760. Ne igitur ipsius
memoria interiret, à fratribus hujus coenobii Santae-Mariae
transpontinae ordinis Santae-Mariae de Monte Carmeli, hominis
exuviis haec adnotatio apposita est. Voyez mon Voyage en
Italie, t. V. et t. VI.
Il y avoit aussi à Padoue un artiste étonnant dans le genre
des machines, il s’appeloit Barthelemi Ferracino, ou Ferracini.
Il étoit né à Solagna, près de Bassano, en 1692. Le premier
indice qu’il donna de ses talens naturels fut une machine qu’il
imagina pour év iter la peine de faire tourner la meule , et
de scier des planches pour son père. Il ne s’étoit jamais appliqué
à rendre raison de ce qu’il inventoit ; et semblable à Zabgalia ^
il alloit toujours au but, sans s’en douter , par la route la plus