DES MATHÉMATIQUES. Part. V. Liv. IV.
ingénieuse et la plus simple. C’est lui qui lit l’horloge de Saint-
Marc à Venise, qui dirigea la voûte du salon immense de Padoue.
11 lit un pont près de Bassano. Semblable à Rennequin qui avoit
fait la machine de Marly , il construisit en 1749 une machine
ingénieuse qui élève l’eau à 35 pieds par le moyen de plusieurs
vis d’Archimède, et qui a réussi contre l’espérance des gens
de l’art 3 en conséquence, on y a mis une inscription à son
honneur. Cette machine est dans une maison du procurateur
Béiegno, à Bassano sur la Brenta. Cet homme singulier de-
meuroit ordinairement à Padoue, mais il alloit aussi travailler
de côté et d’autre , suivant qu’il étoit appelé pour des ouvrages
de différente espèce : on en a imprimé un recueil. M. Verci, de
Bassano, a écrit sa vie pour faire connoître un de ses plus sin
guliers compatriotes : Vita e machine cLi BartholomaeoFerracino
célébré ingeniere Bassanese. Venet. 1763, in-4°. H est mort
en 1777. On a mis une épitaphe sur son tombeau à Solagna*
et on lui a élevé un monument à Bassano. ( Voyape en Italie 9
t. IX. p. 56 ).
Cristian Gotlieb Kratzeinstein né à Vernigarod en 1723, est
celui dont 11 ous avons parlé à l’occasion des machines qui articulent.
Loriot, dont nous avons parlé page 776, avoit un talent rare
pour les machines 3 il est mort en 1783 : son cabinet fut acheté
par le Gouvernement 3 sa machine à battre le blé , ses métiers
pour les rubans, la table de Choisy qui montoit toute servie y
lui firent honneur. Sa manière de fixer le pastel, et son ciment
pour bâtir dans l’eau prouvoient également son talent,
Laurent étoit encore l’homme de la nature 3 étant jeune il
étoit dans les charrois , il devint un ingénieur célèbre. Il fit
à Brunoy, vers 1768, sa machine à étoile, ensuite la machine
de Pompean , la machine pour élever la statue de Rheîms 3 un
charriot d’artillerie, la grille de poterne de Valenciennes avec
des contre-poids , un bras artificiel pour un manchot.
Un des plus célèbres mécaniciens que nous ayons actuelle
ment est le cit. Jacques-Constantin Perrier, né à Paris, le 3
novembre 1742, et qui, dès l’âge de dix ans, s’occupoit do
machines. C’est lui qui a fait la machine à feu de Chaillot,la
presse hydraulique qui agit par l’eau , et beaucoup d’autres
machines qu’on admire dans son attelier.
Le cit. Bralle , né à Paris, en iy5o^ attaché en 1768 au canal
de Picardie, n’a cessé de s’occuper de machine; j’en ai parlé
plusieurs fois.
Claude-Pierre Molard, né à Bouchoux, près Saint-Claude le
6 juin j762 , est à la tête du Conservatoire, et ce bel établis
sement ne pou voit être en de meilleures mains. Le cit. Mont-
goîfier, son associé, est célèbre comme nous Payons vu ci-dessus
pages 769 et 781.