LIGNES CONCOURANTES 2 I I
est uniquement fondé sur une propriété*. Ce caractère,
remarquons-le tout de suite, ne se retrouvera pas dans
les modes de représentation utilisant les éléments sans
liaison permanente les uns avec les autres, reliés seule
ment, au moment de la lecture, au moyen de certains
éléments mobiles, et dont les déformations pourront
altérer les relations de position supposées rigoureusement
réalisées au moment de la construction par l’intermé
diaire de ces éléments mobiles.
A la vérité, ces altérations (produites par déforma
tion de la feuille sur laquelle le dessin a été tracé, sous
l’influence des variations de la température, de l’état
hygrométrique...) tomberont en général au-dessous des
erreurs pratiquement admissibles. Il n’y aura guère lieu
de s’en préoccuper que dans le cas d’abaques de grandes
dimensions s’appliquant à des calculs exigeant une parti
culière précision. A côté de cet avantage, il y a lieu
d’envisager, dans les abaques précédemment décrits,
certains inconvénients :
i° Il faut, pour la lecture, suivre chacune des lignes
concourantes sur tout le parcours qui sépare le point où
se fait le concours de celui à côté duquel est inscrite la
cote de la ligne, et, outre qu’à la longue il en résulte
une certaine fatigue pour la vue, on risque parfois,
lorsque (en vue d’une plus grande précision) les lignes
de chaque faisceau sont assez serrées, de passer de celle
que l’on doit suivre à la voisine.
2° L’interpolation à vue, qui consiste à intercaler
1 De cette remarque découle la possibilité de faire subir à de tels
nomogrammes des anamorphoses purement graphiques, n’obéissant
même à aucune loi mathématique. Voir, à ce sujet : Lalaîjke, 2,
p. 874, et O., 4, n 08 3g et 4o.