SUR LA PROBABILITÉ DES JUGEMENTS. 411
mettant f> et w au lieu de r et v; par conséquent, si l’on suppose qu’on
ait w= v, il en résultera
r = f + (1 — c)*, r = 2f(i — f );
valeurs qui satisfont à la condition r -f- T r = 1. D’après les expressions
de C et C', celles de p et p' pourront d’ailleurs s’écrire ainsi
r — C' r — C
Désignons encore par P la probabilité de la bonté de l’arrêt rendu
par une première cour d’appel, lorsqu’il est conforme au jugement de
première instance, et par P' quand il est contraire. Dans le premier cas,
en supposant successivement que l’arrêt soit bon et qu’il soit mauvais, la
probabilité de l’événement observé, qui est ici la conformité des deux
jugements, sera la première partie de C dans la première hypothèse,
et la deuxième partie dans la seconde ; la probabilité P de la première
hypothèse, aura donc pour valeur cette première partie de C divisée
par la somme de ses deux parties; nous aurons, en conséquence,
CP = r\y 7 -f- 7< ,g (i — c) -f- 2i^ 5 v 1 — c)* -f- 35p 4 (i — e) 3 ];
et, l’on trouvera de même,
GP' = (1 — r)(V -f- 7^ 6 (i — p) -f- 2i^ 5 (i — c) a -+■ 35t> 4 (i — ^) 3 ] ;
résultats qui se déduisent aussi, comme cela doit être, des formules
(g) et (10), en y faisant A = n = 7, i = 3. Ces équations pourront
être remplacées par celles-ci
CP = 77, C'P' = (1 — r) f ,
en ayant égard à ce que f> représente.
(i5o). Il faut au moins trois juges pour prononcer un jugement de
première instance, et sept pour un arrêt de cour d’appel ; généralement
ces moindres nombres ne sont pas dépassés; c’est pourquoi, j’ai pris
trois et sept pour les nombres de juges des deux tribunaux successifs que
je viens de considérer. En substituant pour rsa valeur en fonction de u,
dans les formules que j’ai obtenues, elles renfermeront les deux chances и
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