53] RECHERCHES SUR L’ÉLIMINATION, ET SUR LA THÉORIE DES COURBES.
339
En mettant x, y, z à la place de /3Ç — yy, y % — aÇ, ay — /3%, devient une fonction
de l’ordre n(n — 1) par rapport à x, y, z, et de l’ordre 2(n—l), comme elle l’était
ci-dessus, par rapport aux coefficients de U. Nous désignerons cette nouvelle valeur de
O par F U ; c’est-à-dire nous représenterons par F U le résultant réduit des équations
TJ= 0,
dU a dü dU „
°‘~£ +/3 */ +7 S' =0 ’ et
xx -f yy + zz = 0,
(3),
F U étant une fonction des ordres n (n — 1) et 2 (n — 1) par rapport à x, y, z, et aux
coefficients de U. On sait que l’équation F U = 0 est celle de la polaire réciproque de
la courbe, par rapport à la conique auxiliaire x 2 + y 2 + z 2 = 0.
Or les équations (2) peuvent être écrites aussi sous la forme
.(4).
U = 0,
dU a dU dU .
a ^ +/3 dÿ + ^ =0 ’
.dU dU „dU .
t-& + v dy + t-S = 0 - )
Ici le résultant complet est de l’ordre n(n — 1) par rapport à a, /3, y, ou à y, £
(car ce résultant complet doit être comme ci-dessus fonction de ce même ordre de
{3Ç — yy, y% — clÇ et ay — $%) et de l’ordre (n — 1) (3n — 1) par rapport aux coefficients
de U. Le facteur spécial dans ce cas est donc une fonction de l’ordre 3 (n — l) 2 des
coefficients de U, ' et il est facile de trouver sa forme ; car on satisferait aux équations
(4) en posant
d U _ dU . dU n ...
"■ " (0);
le résultant de ces équations, que nous désignerons toujours par K U, doit donc
se présenter comme facteur spécial du résultant complet du système. Mais K U étant
une fonction des coefficients de l’ordre 3 {n — l) 2 , elle est précisément le facteur spécial
dont il s’agit. (Il est clair que l’équation KU=0 serait la condition nécessaire, pour
que la courbe pût avoir un point multiple.)
Reprenons le premier système. On satisfait à la dernière équation en écrivant
x = olI -f %m, y = (31 + ym, z = yl+ Çm (6).
Soient [I/], [E] ce que deviennent U, V par cette substitution. En éliminant l, m
entre les deux équations
[JJ] = 0, [F] = 0,
on obtiendra le même résultant ® que ci-dessus. En effet, le résultant de ces deux
équations est des ordres n et m par rapport aux coefficients de U et F, et de l’ordre
2mn par rapport à a, ¡3, y, %, y, Ç: donc il faut qu’il soit égal à ®, à un facteur
numérique près. On a donc le théorème suivant:
43—2