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NOUVELLES RECHERCHES SUR L’ÉLIMINATION &C.
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TJ = 0 ait un point double (se réduise à une paire de droites) est du degré 3 par
rapport aux coefficients,” c’est là une proposition purement analytique, mais si comme
ci-dessus on met Xa' + /ici", Xb' + yb",... au lieu de a, b,... on a le théorème géomé
trique que voici: “Dans le système de coniques XTJ'+iiU"=0 en involution avec les
coniques données TJ' = 0, TJ" = 0, il y a 3 coniques à point double (c’est-à-dire, trois
paires de droites).” En considérant le cas plus général d’une fonction à trois variables
et d’ordre quelconque, la question analytique “ quel est le degré du discriminant de la
fonction TJ” peut être remplacée par la question géométrique “dans le système des
courbes XTJ' + yU" — 0 en involution avec les deux courbes données TJ' — O, TJ" = 0, quel
est le nombre des courbes à point double ” ou, ce qui est la même chose, “ quel est
le nombre des points dont chacun est le point double d’une courbe du système.” En
considérant la question sous cette dernière forme, non seulement on retrouve la valeur
connue 3 (n — l) 2 du degré du discriminant de la fonction U = (A,. y, z) n , mais
on trouve aussi le théorème plus général :
La fonction TJ = {A, ...]£#, y, z) n étant telle que la courbe TJ— 0 ait un nombre a
de points doubles et un nombre fi de points de rebroussement, son discriminant spécial
est du degré 3 (n — l) 2 — 7a — 11/3.
Sous la désignation de “ discriminant spécial ” j’entends la fonction laquelle égalée
à zéro donne la condition pour que la courbe TJ = 0 ait un point double de plus. Il
convient de remarquer par rapport à cette expression que le discriminant de la fonction
générale du ?i ième ordre, en y substituant, au lieu des valeurs générales, les coefficients
de la fonction TJ dont il s’agit, ne donne nullement le discriminant spécial de TJ mais
se réduit identiquement à zéro ; ce discriminant spécial est donc tout autre chose que
le discriminant de la fonction générale. En parlant tout simplement de l’ordre du
discriminant spécial, j’ai voulu désigner l’ordre auquel cette expression s’élève par rapport
à des coefficients absolument arbitraires ou éléments a, b, ... lesquels sont censés entrer
linéairement dans la fonction U. Il est donc nécessaire de démontrer d’abord la pro
position auxiliaire que l’équation d’une courbe qui a déjà un nombre donné de points
doubles et de rebroussement peut s’exprimer sous la forme signalée, c’est-à-dire
linéairement par rapport à des coefficients absolument arbitraires ou éléments a, b,...,
proposition qui peut être démontrée sans difficulté.
Considérons en effet l’équation générale TJ = (A, y, z) n — 0 où les coefficients
A,... sont tous arbitraires; dans le cas d’un point double supposons que les coordonnées
de ce point, dans le cas d’un point de rebroussement supposons que les coordonnées
de ce point et la direction de la tangente soient données : cela établit pour chaque
point double trois conditions, et pour chaque point de rebroussement quatre conditions,
qui contiennent d’une manière quelconque les paramètres appartenants au point double
ou de rebroussement, mais qui sont linéaires par rapport aux coefficients A,... : ces
coefficients peuvent donc s’exprimer linéairement au moyen d’un nombre convenable de
coefficients absolument arbitraires ou éléments a, b, ... ; et c’est de ces éléments a, b,...
qu’il s’agit et nullement des paramètres mentionnés ci-dessus qui entrent dans les
expressions par lesquelles A,... sont donnés en termes de a, ....
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