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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES COURBES EN ESPACE.
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La courbe a cinq points doubles apparents ; elle peut donc ne pas avoir d’autre
singularité, ou avoir un point double ou de rebroussement : cela donne les trois sous-
espèces
V. 7, V. 8, V. 9
de M. Salmon.
On démontre sans peine que toute courbe quintique est plane, quadricubique,
quadriquartique ou cubicubique ; mais, pour faire voir qu’il n’existe que les cinq
espèces ci-dessus mentionnées, il y a encore plusieurs cas à considérer. Par exemple,
pour les courbes cubicubiques, on pourrait supposer que les deux surfaces cubiques
avaient en commun une courbe quadriquadrique : si cela était, les équations des deux
surfaces seraient de la forme Vx — Uy = 0, Vz — TJw = 0 (surfaces qui ont en commun
la courbe quadriquadrique U = 0, V = 0), mais dans ce cas la courbe quintique serait
située sur la surface quadrique xiu — yz — 0, et l’on ne fait que retrouver l’espèce
quadricubique 6 — 1. J’ai fait, après M. Salmon, cette revue des différents cas, et je
me suis assuré qu’il n’y a que les cinq espèces. Il convient peut-être de remarquer
que l’énumération des sous-espèces comprises dans celles-ci n’est pas tout à fait com
plète, parce que, en certains cas, la courbe peut avoir un point triple, ou autre
singularité plus élevée que les points doubles ou de rebroussement. Cela ne présente
pas de difficulté, et en effet je n’ai parlé des sous-espèces que pour rapprocher mes
résultats de ceux de M. Salmon.
La longueur de cette communication m’empêche de faire voir à présent comment
les cinq espèces peuvent se déduire de la théorie générale des courbes dans l’espace
considérées comme situées sur une surface monoïde.