G H A P ï T R E I.
DENSITÉ DE L’ALCOOL ABSOLU.
Les plus anciennes déterminations de la densité de l’alcool absolu sont celles,
que rapporte Lôwitz dans son mémoire présenté dans la séance du 29 Oc
tobre Î795 de l’Academie de Petersbourg *:
Buisson 0.857
Bergmann 0.820
Musschenbroek 0.815 *f\
et Borries -f 10° B. 820^
15 » 817-55-
20 « 813 a §
Cependant Lôwitz montra expérimentellement que ses dévanciers n’avaient
pas connu l’alcool absolu et que la densité de l’alcool à 16° R. ne pouvait être
réduite par une distillation sur le carbonate de potasse que jusqu’à 0,812;
par une suite de distillations fractionnées sur le carbonate de potasse fortement
desséché il obtint un alcool de 0,791 à 16° R., dont la densité ne se changea
point par des distillations fractionnées réitérées. Lôwitz nous dit seulement
que toutes ses pesées ont été laites à 16° R., sans faire mention de la manière,
dont il a déterminé la densité, soit par la pesée de volumes égaux ou par
la pesée hydrostatique. En outre Lôwitz a tenté la rectification sur le chlo
rure de calcium, mais par des distillations fractionnées il ne put diminuer la
densité au delà de 0,792; ses expériences, en distillant de l’alcool absolu
de 0,791 avec de la potassa caustique fondue, lui montrèrent que non seule
ment la plus grande quantité d’ alcool s’échappa nonobstant une bonne ré
frigération, mais qu’au surplus la densité du produit de la distillation était
augmentée notablement. Lôwitz en conclut que la potasse caustique décom
pose l’alcool. Nous verrons plus tard que l’alcool de Lôwitz était absolu; * * * §
* Nova Acta Academiae Scientiarum imperialis Petropolitanae, Anno 1798, E. XI, p. 299.
f On les trouve aussi dans Gren’s Systematisches Handbuch der Chemie, der ersten Ausgabe
2‘ e “ Theils l«ten Bd. § 1622.
§ Nicholson’s Anfangsgründe der Scheidekunst, 1791, S. 503.
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