29
La dilatation de l’alcool absolu suivant les expériences de Delezenne
serait pour 1° G. entre 0° et 18° C. = 0.001155 et pour 1° C. entre 18°
et 56° C. = 0.001109, et ainsi la dilatation entre 0° et 18° G. serait plus
grande qu’entre 18° et 56° G., ce qui est naturellement faux.
Parmi un grand nombre de tubes d’un diamètre intérieur d’environ i mil
limètre, nous avons pour nos expériences choisi un, qui sur une longueur
d’environ 50 ctm. montrait un diamètre intérieur uniforme, comme le consta
tait une colonne de mercure, que nous avons mesurée à diverses reprises. Nous
avons fait souiller à ce tube un cylindre d’une longueur de 6 ctm. sur un
diamètre intérieur d’environ 1 ctm., naturellement du même verre. Ce cylindre
était terminé de l’autre côté par un petit tube, dont le bout était taillé à sur
face plane. Un petit appareil en cuivre muni de charnières et d’une vis très
line, qui faisait marcher un petit coussin de liège, nous permettait d’ouvrir et de
fermer très exactement notre thermomètre ouvert aux deux bouts. Get appa
reil nous a servi pour toutes nos expériences, et nous croyons que nos détermi
nations, faites avec le même tube thermométrique, ont été moins sujettes à des
fautes, que celles de nos devanciers, qui ont fait usage pour chaque expérience
d’un autre tube. Le tube d’environ 50 ctm. portait une division exacte en
millimètres, gravée au moyen du diamant.
Ce thermomètre fut rempli au moyen d’une machine pneumatique de mer
cure très pur, chauffé à environ 150° G.. Après quelque temps ce mercure fut
remplacé par d’autre mercure, également chauffé à 150° G, afin de bien sécher
le thermomètre. Le thermomètre ainsi rempli et fermé par la vis, fut mis de
côté jusqu’à refroidissement complet. En ouvrant lentement le thermomètre et
laissaint s’écouler un peu du mercure, nous nous assurâmes qu’aucune petite bulle
d’air n’était restée adhérente au bouchon. Cet appareil, que nous nommerons dila-
tomèlre, fut placé ensuite dans un cylindre en verre, long d’environ GO ctm. sur
un diamètre d’environ 18 ctm., rempli de glace pulvérisée et d’eau; un thermo
mètre exact, celui dont nous nous sommes servis dans toutes nos expériences,
était placé a côté du diiatométre. Après une demi heure de repos le point 0
du thermomètre fut vérifié et la hauteur du mercure dans le diiatométre ob
servée. Cette expérience fut répétée après que nous avions rempli le cylindre
d’eau chaude à. 40° à 50° G. Au moyen d’un perspirateur un courant d’air
fut introduit dans l’eau, afin d’avoir une température uniforme. L observation