9 6 PREMIÈRE PARTIE
torie saxo i chantoni..., champaneletti sovra le ditte cholone y tempij ttrasforadi sovra
i archi chom suo follie e fiori suxo le fine de i ditti ttempij chôme apar per uno
dessegnio de nostra man el qual ha el ditto misser pierò. — A presso investir Vai
tar de pierà viva e in lappala davanti, in croxe, e tutto et ditto lavar de pierà viva
e ben lavorado de quello aspetta al nostro mestier. E dovemo haver del ditto lavor
ducati 120.. . .
A presso dovemo far al ditto misser pierò ssuxo latitar in una pierà in luogo
de pala una nostra dona ttaiada e relevada chol ffiol in braip che dia la benedifon
chon tutte due le man chon due apostolli ipe san pierò essan polto In\onochioni e
devemo aver de le dite figure ducati fn quanti a....
1449, 8 février — infrascripti dominas Petrus franco de confinio Sanati
Proculi prò una parte, et magister Pantaleon quondam ser Pauli lapicida de confinio
Sancii Pantaleonis.... ac nomine fohannis fratris sui absentis prò quo tamen suo fratre
fpse magister Pantaleonpromittit de Rati habendo suprascriptorum conventionis pactorum
et promisserunt.... ipsum magistrum Pantaleonem et heredum ac successorutn suorum
presentium et futur omini prò altera se invicem ad fabricant diete Cappelle construende
in dieta Ecclesia cathedrali convenerunt ut supra patet per scripturam presentatam
per ipsas partes.... ( 1 ).
On ne sait pas exactement quel fut le sort de ces travaux qui très pro
bablement furent démolis lors de la reconstruction de l’église, dans laquelle
il ne resta des vieilles constructions que la Chapelle Landò dite De-Tous-Les-
Saints, bâtie vers 1425, avec voûte à croisière ayant au sommet pour clef un
rond entouré de demi-figurines et dans celui-ci le bas-relief du Père Éternel
bénissant.
Un bas-relief vénitien avec les mêmes Saints mais disposés dans d’autres
attitudes que celles désignées par le contrat, se voit dans la rue de S. Gioachino
à Castello, fixé sur les murailles de l’hôpital des SS. Pierre-et-Paul, servant
aujourd’hui de Patronage pour les petits vagabonds Cette médiocre sculpture
dut, en 1698, subir une restauration (v. fig. j6).
Beaucoup plus près de notre ancienne Cathédrale et précisément à
l’entrée de la Rue derrière le Campanile de S. Pierre, se trouve enfermé dans
une sorte de tabernacle orné, un bas-relief en pierre représentant la Madone
assise sur un trône avec l’Enfant remettant les clefs à S. Pierre agenouillé;
dans le haut se balance la colombe symbolique. Les figures, bien ensemble,
ont de bonnes formes, sont traitées d’une manière large et surtout dans la tête
de la Madone et dans les arrangements des plis on entrevoit un sculpteur déjà
influencé par la Renaissance. Malheureusement cette sculpture est très détério
rée; mais si l’on pouvait la débarrasser des empâtements de couleurs qui la
défigurent, je suis sûr qu’on en admirerait plus d’un détail.
(*) Texte It., p. 41.