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PREMIERE PARTIE
respondance périmètrale externe avec P abside supérieure va ensuite en dimi
nuant graduellement vers les côtés se raccordant avec les murailles rectilignes
épaisses d’un mètre, lesquelles en haut séparent la Chapelle majeure de celle
du côté et de la nouvelle Eglise.
Dans cette gracieuse abside polygonale sont pratiquées sept longues ou
vertures à doubles obliques, qui dans la partie la plus restreinte ont des con
tours de pierre istrienne terminés en haut par des arcs à cintre aigu renfer
mant chacun (entre deux arceaux à imposte centrale suspendue ornée d’une
petite console ou petit chapiteau pensile), un jour à cercle quadrilobé, A l’in
térieur de la tribune ces fenêtres sont entourées de bandes pendantes ornées
de fleurs autrefois dorées.
L’ossature du bassin est formée de robustes cordons en blocs de pierre
de taille, réunis au sommet par une fermeture à disque avec feuillage et qui
dans le bas s’allongent entre les fenêtres (en correspondance des angles du
polygone mural), jusqu’à la hauteur des impostes du grand arc qui sépare
1’ abside de la croisière subséquente.
Ce plan architectonique bien complété, plusieurs années après, par les
décorations en peinture de la voûte, donne à cette partie de 1’ Eglise un aspect
élégant et en même temps robuste. A ce point de vue, quoique beaucoup plus
grandiose et riche, cette abside a des analogies avec celles de 1’ Eglise de
S. Samuel.
L’ossature de la grande voûte contiguë d’arête est également déterminée
par de robustes cordons.
Le grand arc transversal, à cintre aigu, qui la sépare de l’abside est
supporté aux extrémités par deux consoles à feuillage assez bien travaillé, et
son intrados est tout entier peint avec anges ou amours, et prophètes. L’ arc
du presbyterium retombait au contraire à l’origine sur deux parastes qui furent
ensuite démolies et remplacées par de grossiers corbeaux.
Ce Presbyterium, aujourd’ hui appelé Chapelle de S. Tarasius et plus
communément Capella d’ oro, était sans doute alors séparé de la grande
nef par une rangée de colonnettes sur les chapiteaux desquelles devait s’étendre
le bordonale ou architrave sculpté supportant le Crucifix qui avec ses orne
ments fut achevé en 1444 pour le prix d’ensemble de 244 ducats.
Les Chapelles de S. Sabine et du Saint-Sacrement (P. 1, pl. 31 fig. 1, o
et P et fig. 3) construites dans le Presbyterium même, ne sont que deux espèces
de niches à fond uni renfermant des autels à urnes dans lesquelles, je l’ai dit,
furent conservés jusqu’en 1595 des corps Saints et au-dessus desquelles furent
placées les deux riches ancones sculptées et peintes, entre 1443 et 1444, dont
je parlerai plus loin.
L’autre grande ancone en bois construite à cette époque fut placée, comme