PRÉFACE
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volume, afin de mettre de cette manière mieux en vue tout ce qu’ il y a de
plus nécessaire pour les comparaisons indispensables et les critériums artisti
ques et aussi pour réunir tout ce qui peut intéresser le spécialiste, amateur de
ces travaux, qui d’autre part ont une affinité directe avec l’Art classique
ancien.
Relativement à tout ce que j’ ai soumis à mes investigations et que je
devais reproduire, je trouvais trop limité 1’ espace dont je disposais pour pou
voir par conséquent recourir à ces formes élaborées d’exposition, par lesquel
les P écrivain peut rendre un livre agréable au grand nombre. D’un autre
côté, par rapport au but que je voulais atteindre, de rechercher le vrai pour
1’ exposer ensuite naturellement et par là même dégagé de toute obscurité, je
ne pouvais sacrifier même la plus petite partie de ce que j’estimais utile, à ce
qu’ on a coutume de regarder communément comme agréable.
Pour les points incertains ou douteux j’ ai embrassé 1’ opinion des meil
leurs critiques, non pas à titre d’autorités indiscutables mais de choses proba
bles, évitant le plus possible les paraphrases et surtout ce respect servile qui
ressemble parfois au désir de compliments mutuels que l’ambition vise malheu
reusement encore trop aujourd’ hui au préjudice du progrès et contre le vrai
mérite.
Hardi ou présomptueux, n’ importe, j’ ai voulu me ranger parmi les rares
artistes, qui voient dans 1’ érudition et la vraie pratique de l’Art les moyens
les plus efficaces et les plus honnêtes pour faire resplendir le vrai, et non parmi
ces nombreux écrivains qui ne savent traiter les Arts du dessin qu’en dilet-
tanti, ou qui, détournant l’Art de son noble but, ne s’en servent que comme de
1’ ornement le plus propre à rendre séduisantes et populaires leurs publi
cations.
Pour en revenir à la forme donnée à mon ouvrage, je dois encore faire
remarquer que le manque d’espace ne m’a pas toujours permis le double travail
de résumer les documents et de les placer sous les yeux du lecteur. Et de mê
me que la méthode d’en donner seulement le résumé, quoique bonne en théo
rie et suffisant à l’intelligence du texte, ne paraissait pas devoir être préférée,
parce que j’aurais réclamé à mon profit la confiance accordée à des écrivains
beaucoup plus illustres que moi, chez lesquels j’ ai relevé des inexactitudes et
des erreurs d’interprétation, ainsi j’ ai préféré parfois exposer les documents
purement et simplement, me bornant à en publier les passages qui pouvaient
intéresser l’Art, mais en adoptant le système rationnel de respecter le texte ori
ginal et les incorrections de toute sorte, résolvant toutefois ou déchiffrant, pour
en faciliter la lecture, les abréviations ou suppressions de syllabes, suivant la
valeur conventionnelle des signes alors usités, ou la comparaison d’autres mots
analogues complétés par 1’ écrivain lui-même.