Full text: Période de transition (Première partie)

PÉRIODE DE TRANSITION 
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mon avis 1’ entablement surtout et la guirlande auraient été exécutés, sous les 
ordres de Gambello, par l’un des ornemanistes de la Renaissance qui travail 
laient avec lui à S. Zacharie. 
LES MONUMENTS FUNÈBRES. 
Dans le cours de ce volume j 1 ai dû çà et là recourir par des études 
comparatives à 1’ examen de plusieurs des nombreux monuments qui abondent 
encore dans nos églises; mais pour donner une idée plus exacte de l’évolution 
artistique de la période dont je m’occupe, je vais passer chronologiquement 
en revue ceux dont le type architectonico-décoratif, ou même les travaux de 
statuaire peuvent offrir le plus d’intérêt. 
Dans T église des Ss. Jean-et-Paul, près de celui du Doge Venier, non 
encore mis en place en 1403, se trouve le monument élevé en 1411 à Agnès, 
femme de ce prince et à sa fille Ursule (P. 1, pl. 5, fig. 2). La voûte qui re 
couvre le sarcophage, au lieu d’être pensile, est soutenue par des demi-co 
lonnes à cordonnets en spirale, mais d’un côté le cercueil supporté par deux 
bonnes consoles, les édicules de T autre n’ ont de nouveau que quelques détails, 
et même 1’ arc infléchi mixtiligne avec feuillages animés était employé déjà à 
la fin du XIV e siècle. Sur différents points la décoration, quoique peu fine, est 
suffisamment bonne et rappelle les types préférés des dalle Masegne dont l’école 
se trouve représentée, surtout dans les têtes d’hommes du bas-relief du tympan, 
d’un modelé toutefois peu accentué. 
En général les têtes sont assez bonnes et celle de la Madone est suffi 
samment expressive, sans compter que dans cette partie et dans les draperies 
ces figures sont au-dessous du médiocre; trapues et les mains presque informes 
(la droite du Père Eternel sur 1’ arc aigu est même tordue), elles laissent même 
sous le rapport de l’exécution beaucoup à désirer. 
Ces sculptures ont des rapports non seulement de temps mais encore 
d’école avec le monument de Paule Blanche Malatesta (f 1398) dans l’Église 
de Saint-François de Fano, et spécialement avec les bas-reliefs du tombeau 
et avec les statues alignées sur la paroi. A ce monument qui a de nombreux 
caractères des œuvres vénitiennes, travaillait en 1413 un maître Filippo tailleur 
de pierres de Venise, peut-être le Filippo cité à la note 12 de la page 46. 
Il reste aujourd’hui peu de chose du tombeau élevé au Doge Michel 
Sténo (f 1413); toutefois nous avons une idée de sa structure grâce à une aquarelle 
de Grevembroch (v. fig. 87), et nous voyons que, quoique moins riche en
	        
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