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PREMIÈRE PARTIE
Le XVIII e (V. P. I, pl. IV, fig. 2) par le mouvement animé des parties
végétales prend une forme qui tranche sur la plupart des autres ; par la décou
pure il rappelle jusqu’ à un certain point quelques chapiteaux de la loggia
centrale de la Cà d’Oro.
Le XXI e (V. P. I, pl. IV, fig. 3) a les figures mal proportionnées, mais
avec les têtes suffisamment bonnes. On y voit la taille en creux. Les feuillages
curieux sans trop de recherche indiquent le passage du gothique à la Renais
sance, et ont çà et là des sillons à section triangulaire; à mon avis, ce chapiteau
n’est pas l’œuvre d’artistes vénitiens.
Dans le XXIII e (V. P. I, pl. IV, fig. 3) les proportions et la forme des
figures sont meilleures, et les têtes sont exécutées avec une certaine délicatesse.
Les feuillages rappellent le précédent.
Dans le XXIV e les têtes des figures sont quelque peu pesantes, mais
1’ expression est bonne, les extrémités sont traitées avec énergie, et le feuillage
disposé avec ampleur offre des particularités comme plusieurs autres de la
même loggia.
Le XXV e (V. P. I, pl. 15 fig. 2) par le motif des feuilles ascendantes
vers les angles du tailloir et conséquemment par sa forme d’ensemble dérive
de plusieurs autres chapiteaux typiques du XIV e siècle. Le feuillage est ma
gistralement travaillé, mais pèche cependant un peu par l’exagération des on
dulations des bords. Quoique restaurées sur plusieurs points, les figures n’en
sont pas moins expressives, élégantes, drapées presque toutes avec goût et
exécutées avec un soin parfait. Même dans les détails de ce chapiteau, qui est
le plus intéressant de la série supérieure, manquent les caractéristiques de l’école
vénitienne.
Dans le suivant, bonne est la figure du côté exposé à 1’ ouest.
Dans le XXVII e (V. P. I, pl. fig. 5) on admire le mouvement et le large
développement des feuillages et même la manière typique dont ils ont été
découpés. Par la forme il en rappelle, comme le XVIII e , un autre de la Cà
d’Oro. Les figures sont un peu plus que médiocres.
Les deux chapiteaux qui suivent, c’est-à-dire le XXVIII e et le XXIX e
(v. P. I, pl. IV, fig. 6) sur lesquels sont représentées les principales vertus, sont,
comme leurs colonnes, de rouge de Vérone. Les figures sont sculptées avec
soin et même les feuillages très bien conduits malgré les difficultés matérielles.
Le XXXIII e chapiteau a des figures exécutées par un bon artiste, lesquelles,
comme celles du XXXV e (aux larges feuillages à lobes trop amples), ont des
rapports avec les sculptures de celui du Nord-Ouest du portique inférieur.
Le XXXVII e chapiteau, celui de l’angle, tout en ayant les feuillages
pesants et exécutés avec assez peu de soin, a l’air évidemment d’être une déri
vation du susdit grand chapiteau inférieur. Même les figures sont lourdes, mais