Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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('*) Texte It., p. 187. 
T aile vers le jardin, à droite du spectateur, exécutée d’après un dessin de 
Vincenzo Scamozzi au commencement du XVII e siècle. 
En 1513 Andrea Lorédan mourait à 1’ armée et en 1550, suivant la chroni 
que Trévisan, des princes allemands recevaient l’hospitalité dans ce palais. 
Les Lorédan le vendirent en 1581 pour 60.000 ducats au Duc de Brunswich qui 
deux ans après le revendit au Duc de Mantoue pour le prix de 91.000 ducats; 
mais en 1586, à la suite de procès, il fut mis en vente publique et trois ans 
après acheté par Vittore Calergi pour 36.000 ducats seulement. Par suite du ma 
riage survenu en 1608 entre Marina Calergi, fille de Vittore, et Vincenzo Grimani, 
il passa à une branche de cette famille appelée Grimani-Calergi qui s’éteignit 
dans la branche mâle en 1740. Alors le palais devint la propriété des Vendramin 
que des liens de parenté firent appeler Vendramin-Calergi. En 1844 il fut vendu 
à la duchesse de Berry, de laquelle il passa à son fils, le comte de Chambord, 
et enfin aux héritiers de celui-ci (‘). 
Après avoir relaté sommairement l’histoire de ce monument regardé par 
Sansovino comme 1’ un des quatre plus magnifiques de la ville, il est bon de 
rapporter le jugement émis à ce sujet par un moderne critique d’art, assez 
compétent, à savoir G. A. Selva ( z ). 
« La façade de ce noble édifice est faite tout entière de pierre des meil- 
» leures carrières d’Istrie. Les petites colonnes isolées au milieu des grands 
» arcs sont en marbre blanc grec veiné. De même marbre sont recouverts les 
» carrés entre les entre-colonnes ; et de porphyre, de serpentin, et autres mar- 
» bres antiques les petits ronds carrés disposés en ornement sur la façade. Le 
» devant a 78 pieds vénitiens ou 27 m. 12 c. ; la hauteur du pavé au toit est 
> de 63 pieds et demi ou 22 m. 08 c., plus les fondations qui descendent dans 
»le canal; et duquel émerge l’escalier, qui reste plus ou moins recouvert 
» d’eau salée, suivant que la mer monte ou baisse. La dite hauteur se partage 
» en trois ordres, tous les trois corinthiens; l’entablement du plus haut est à 
» une petite différence près double de celui des deux ordres inférieurs, et est la 
»moitié de sa propre colonne; par conséquent sa corniche, qui a 3 pieds et 4 
» onces ou 1 m. 16 c. de saillie couronne avec une majestueuse grandeur toute 
» la construction. 
» Ces rapports hardis, les doubles arches insérées dans celles des ordres, 
» qui contribuent avec une apparente légèreté à la solidité de tout l’édifice, le 
» grand flanquement que font les entre-colonnes, aux arcs angulaires, les saillies 
» du premier ordre qui forment le plan des trois majestueux balcons dans le 
» second, les ornements magistralement sculptés et disposés, forment un ensem- 
» ble qui a fait dire à Temanza que cette façade est une composition pleine de
	        
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