Full text: La renaissance (Seconde partie)

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SECONDE PARTIE 
Cette famille, inconnue jusqu’ici dans l’histoire de l’Art, est, je crois, 
éteinte depuis quelque temps, et il n’y a dans son pays d’autre souvenir d’elle 
qu’un faible et ancien legs (‘). 
LOMBARDO (SOLARD. 
En Septembre de 1’ année 1479 Pietro Lombardo, fils de Martino, habitait 
à Venise dans le quartier de S. Samuele la chasa del doxe ( 2 ). Ici par maison du 
Doge on pourrait peut-être entendre le palais que plusieurs années auparavaut 
François Sforza, Duc de Milan, avait commencé de bâtir et où eut encore plus 
tard son atelier Bartolomeo Bon bergamasque. Mais il est peut-êlre plus 
vraisemblable qu’ il s’ agit plutôt de 1’ habitation de Giovanni Mocenigo alors 
Doge et frère du prince Pietro décédé en 1476 et pour lequel Lombardo était 
occupé à exécuter un superbe mausolée. 
Bien que ce soit là la première indication documentée qui signale la 
présence de ce maître à Venise, il devait cependant y avoir déjà révélé «on 
habileté comme sculpteur puisque Collaccio témoin oculaire dans l’une des 
lettres déjà citées, non postérieures à 1475, écrivait à propos des principaux 
maîtres de son temps: Clares patavinum urbe. Clares civitate: Clares et lois ingeniis. 
Clares etiam arte statuarii clarissimi horum afjinis pétri lombardi. Educit hic etiam 
vivos de marmore vultus. Cuius statuas in divi iob aede pridie sum plurimum 
mirât us ( 3 ). 
Comme je l’ai indiqué au premier volume ( 3 ), le Doge Cristoforo Moro, 
par testament olographe du i er Septembre ] 47°, laissait une grosse somme 
d’argent pour terminer 1’ Église de San Giobbe c’ est-à-dire, pour longarla e 
far le capelle secondo el bixogno, e per quelo, manchasse al giostro dormitorio che se 
lavora tuto sia compito con ogni altro lavoro li hochoresse far in hornamenti, et 
dans un codicille notarié du 29 Octobre 1471, il répétait que l’Église fut achevée 
avec tout le soin possible suivant V ordre donné. Arrêtant en outre d’avance 
que les travaux devaient être forniti per maestro Antonio (Gambello) tajapiera 
da S. Zaccaria ou per quelo de S. Severo, c’est-à-dire par Lorenzo di Gian Fran 
cesco, qui travailla aussi à S. Michel. 
Il est donc logique de conclure que 1’ un de ces maîtres vénitiens ou même 
tous les deux furent employés dans les parties de la nouvelle Église construites 
de 1451 (année où elle fut commencée) à 1471. 
Étant donné le choix des maîtres, il semblerait à priori que 1’ édifice ne 
dût pas beaucoup s’ écarter des formes architectoniques de la période antérieure 
(i 2 3) Texte p . 19 o.
	        
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