Full text: La renaissance (Seconde partie)

128 
SECONDE PARTIE 
ques et de la frise (égale à celle du presbyterium) éxécutés par 1’ un des maîtres 
parents ou compagnons d’Ambrogio d’Urbin qui travaillèrent dans la Chapelle 
majeure et dont Pietro Lombardo réclama largement dans la suite le concours 
pour le Sanctuaire de Sainte-Marie-des-Miracles j 1 ). 
J’ai appelé symboliques les chapiteaux de la porte de S. Giobbe; et en 
effet par la tête de bœuf sculptée en cet endroit et à travers les yeux de 
laquelle passe et frétille la « mauvaise graine », l’artiste a très vraisemblable 
ment essayé d’une manière quelconque de faire allusion ou au péché de vanité 
dont les tentations trouvent par les yeux le chemin du cœur, ou à la fragilité 
des biens terrestres ou peut-être encore aux tribulations du malin esprit sup 
portées par Job avec tant de patience ( 2 ). 
Quelque temps après Benedetto de Rovezzano pour le monument de Pietro 
Soderini dans 1’ Eglise du Carmine à Florence et spécialement pour celui 
d’Altoviti aux Ss. Apôtres de la même ville, aura recours à des allégories 
peu différentes pour exprimer le lien entre le péché, la mort et les vanités du 
monde; mais avec une forme et une expression beaucoup plus éloquente et 
sombre, sculptant des têtes humaines et des serpents entortillés et rappelant 
encore le patient Job par un verset biblique gravé sur une bande qui voltige 
au milieu du tombeau Altoviti. 
Il y a, du susdit type de chapiteaux, également un exemple dans le por 
tique de la maison déjà citée du pont des Torricelle à Padoue, où il alterne 
avec une autre forme de chapiteaux, compagnons (v. fig. 77) de ceux des pila 
stres qui encadrent le monument du juriste Antonio Roselli (f 1466) dans l’Église 
du Saint (v. PL 39 fig. 2 et fig. 98); œuvre commencée du vivant même de Roselli 
et attribuée à Bartolomeo Bellano qui fit encore une médaille pour le même 
personnage (v. Pl. 144 fig. 3). 
Or en comparant ce monument, dont la structure trahit manifestement 
l’inspiration des tombeaux toscans, avec celui élevé dans notre Église des 
Ss. Jean-et-Paul au Doge Pasquale Malipiero (f 1462), c’ est-à-dire avec le 
premier tombeau vénitien de la Renaissance ( 3 ), il est facile de relever des 
analogies frappantes (v. Pl. 39 fig. 1). Analogies de concept tant dans le style 
et dans les rapports des éléments employés, que dans les détails, telsque les 
pilastres, 1’ entablement, la lunette à bas-relief, les compartiments du fond, les 
modénatures des corniches avec gorges à feuillages, le type des fusarolles, les 
boudins des bases à sculptures et enfin la forme caractéristique du sarcophage. 
Différents au contraire sont les exécuteurs de ces œuvres, comme le mon 
trent clairement et les statues, et les chapiteaux, et le caractère des autres 
ornements et la plus grande sévérité et pureté des sacomes du Monument 
Malipiero. Là, du reste, dans les anges qui soutiennent le Christ, dans le tympan, 
(12 3) Texte It. p. 194 et 195.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.