Full text: La renaissance (Seconde partie)

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SECONDE PARTIE 
fig. 1 et 2 et fig. 135). Et là encore on rencontre des différences notables en 
tre les mêmes pilastrins des élégants balustres (cf. PL 15 fig. 1, PL 16 fig. 1, 
Pl. 17 fig. 1, 2, 3 et 4 et fig. 134) ; et l’on ne peut certainement pas attribuer 
au ciseau élégant des Lombardo les ornements, plutôt grossiers, de la cymaise 
et des piliers qui encadrent les riches parapets à jours de l’autel (v. Pl. 30), 
ni la plupart de ceux qu’on voit autour des fenêtres, et encore moins les 
frises des petites galeries, bien profilées, du chœur (v. Pl. 18 fig. 2), dans 
lesquelles à travers une certaine uniformité de relief et de sculpture et dans 
la manière insipide de traiter la partie figurée, transpire désormais la tendance 
d’un professionnel. 
Toutefois celui qui visite ce musée de l’art si séduisant de la Renais 
sance peut admirer un produit authentique de l’école lombardesque dans le 
pilastre de pierre istrienne situé sous le jubé des religieuses, derrière (G) le 
bénitier si bien proportionné (v. Pl. 14 fig. 4) à droite en entrant (v. PL 13 
fig. î, 2 et 3). 
Relativement au motif d’ensemble des lignes, il y a dans ce pilastre 
deux types de décorations qui sont répétés sur les faces ou côtés opposés ; 
mais les détails en sont presque entièrement différents, et le sculpteur auquel 
fut confié ce travail, outre la profusion des ornements végétaux, outre la mise 
à contribution de tout ce que la nature animée, depuis l’aigle jusqu’au reptile, 
pouvait offrir de plus vivant et de plus gracieux dans la forme et dans les 
attitudes, alla au contraire puiser à pleines mains dans le domaine de l’art 
profane, attributs, images fantastiques et allégories, y ajoutant, mais pour ainsi 
dire accidentellement, une scène de l’Eden; Adam et Eve sous l’arbre fatal. 
Quant à l’habileté des Lombardo à combiner toutes ces choses avec 
sentiment et bon goût, quant à la finesse de leur esprit d’observation et à leur 
dextérité consommée dans le maniement du ciseau, c’ est ce que nous montrent 
de la manière la plus éclatante les innombrables détails qui enjolivent cette 
porte : 
Par exemple les vases élégants d’où sortent en s’infléchissant magistra 
lement les tiges à feuillages, les nombreuses et jolies figurines et certains épi 
sodes de la vie animale, comme celui du nid attaqué par le serpent ; les atti 
tudes vivantes et naturelles d’innombrables volatiles qui animent d’une façon 
si gracieuse ces compositions, et le mouvement si bien rendu des reptiles et 
en particulier des lézards si parfaitement imités qu’ on dirait des animaux vé 
ritables immobilisés par une pétrification soudaine. Et non moins admirables 
sont certaines petites têtes de cheval et surtout celle de la licorne ( l ) traitée par 
le sculpteur avec tout le soin qu’on eût pu attendre d’un glyptographe. 
Tant dans la figurine (v. fig. 132), non très élégante en réalité, et dans 
(‘) Texte It., p. 214.
	        
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