SECONDE PARTIE
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Dominationis, omnes et singulas quantitates denariornm etc. sans toutefois indiquer
la source de la créance.
En Juin de la même année Nobilis domina Adriana Ser Christoforis Vairà
de Venetiis, et uxor quondam Magistri Antonij de Venetiis, sculptoris, sana mente et
intellectu sed corpore languens, dans la maison, rue Boccacanale à Ferrare (ou
avait habité son mari) faisait dresser par le susdit Benasciuti son testament où
elle signifiait vouloir être inhumée dans l’église de Sainte-Marie-de-la-Rose
dans Y area mariti sui; léguant quatre ducats à sa sœur Lodovica, à Giovanni
gargione de son mari les chemises du maître, plus trois ducats, à Elisabeth sa
nièce, fille de feu Santé Rosetti, une couverture de brocart et dix ducats d’or,
et à Pier Giovanni Maria cousin de son époux défunt, un ducat. Elle ordonnait
en outre la restitution des objets apportés dans la maison par Orsa, fille de
Francesco Moni de Venise, quand elle vint habiter à Ferrare avec Antonio,
et enfin elle instituait héritiers, Aurelio, Girolamo, Lodovico et Laura tutti suoi
figli legittimi e naturali ( l ).
Un mois plus tard, Adriana choisissait un procurateur à Lendinara où elle
avait quelques propriétés constituant sans doute la garantie de sa .dot et pos
sédées auparavant par Pietro Lombardo. Et c’est peut-être cette année-là
qu’eut lieu le partage de ces terres avec son beau-frère Tullio ( 2 ).
La veuve d’Antonio donnait une autre procuration en 1522 et une troi
sième encore en 1524; et enfin le 13 Janvier 1528, par acte devant Pier Maria
Anguilla, notaire, était nommé un curateur pour Girolamo et Lodovico, adultes,
en vue d’approuver une vente de ces immeubles faite par leur frère Aurelio
avec l’agrément de leur mère qui, de son côté, se réservait ses droits dotaux
sur le reste des biens. Raison pour laquelle elle se présentait peu après devant
les Juges du Proprio à Venise ( 3 ).
La même année la peste éclatait à Ferrare, et Aurelio et Lodovico, qui en
étaient atteints, ce semble, faisaient le 19 Juillet dresser leur testament l’un en
faveur de l’autre et de leur sœur Laura, sans toutefois la moindre allusion à leur
frère Girolamo qui, par conséquent, était très probablement absent de Ferrare ( 4 ).
Une grande obscurité règne encore sur les débuts artistiques de ces émi
nents sculpteurs et fondeurs, et suivant Michèle Cafïi (d’après les documents
du Sanctuaire de Lorette cités par le marquis Filippo RafFaelli), Aurelio fut
le premier à se rendre, en 1530, en ce lieu pour y travailler; en Janvier 1543
Girolamo y était appelé à son tour et finalement en 1550 arrivait Lodovico :
tous les trois s’établissaient à Recanati dans les environs ( 5 ).
De cette manière il conviendrait de prêter une oreille de plus en plus
attentive à l’affirmation de Vasari relativement aux œuvres exécutées par Giro
lamo à Venise ( 6 ).
(1 2 3 4 5 6) Tex te It, p. 251-252.