Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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Le biographe arétin, dans la vie de Benvenuto Garofalo, après avoir in 
diqué les travaux de marbre et de bronze exécutés à Lorette par Girolamo 
Lombardo ferrarais, à écrit que ce dernier en compagnie de l’un de ses frères 
fit à « Rome beaucoup d’autres choses, et en particulier un très grand taber- 
« nacle de bronze pour le Pape Paul III, lequel devait être placé dans la cha- 
» pelle du palais du Vatican, dite la Pauline ». Et à ce propos les annotateurs 
de Vasari, après avoir cité Baruffaldi qui ne croyait pas à l’exécution de ce 
tabernacle par suite de la mort de Paul III, et Angelista (Origine di Recanati) 
lequel prétend au contraire que ce travail fut fait pour le Pape Paul IV et 
envoyé à Milan, acceptaient cette dernière assertion précisant même la part 
qu’y avaient eue les Lombardi. 
Dans le livre principal des constructions (1560-1568), aux Archives Vati- 
Canes, il est dit : 1560 — Un tabernacolo di bronco Sua Santità fa fabbricare per 
mandare a Milano deve a dì y febbraio scudi 20 d'oro pagati a M°. Hieronimo et 
al padre Aurelio sculptori di esso Tabernacolo per comperar bronco ( l ). 
Et, en effet, au commencement de l’année suivante, Paul IV envoyait au 
cardinal Charles Borromée, son neveu, un riche ciboire de bronze en forme 
d’église avec colonnettes, statuettes, bas-reliefs et ornements, que Borromée fai 
sait mettre sur le maître-autel du Dôme de Milan et pour lequel on exécutait 
quelques années plus tard, sur les dessins de Pellegrino Pellegrini, le grand 
tabernacle modelé par Brambilla et fondu par Andrea Pelizzone. 
Le ciboire, outre le nom du donateur — Plus IV Pontif. Maxim. — porte 
l’inscription — Aurelius Hieronymus et Luds. Fres. Lombardi Soiarii F. 
Quant à l’identité des artistes qui exécutèrent ce travail avec les fils 
d’Antonio Lombardo, il ne peut plus aujourd’hui, selon moi, et mon avis est 
partagé, y avoir l’ombre d’en doute. Et par conséquent, comme l’a fait ressortir 
Caffi, nous avons dans cette inscription l’une des preuves les plus péremptoires 
du véritable nom de famille de ces trois maîtres, comme de leur père et de 
leur aïeul Pietro, appartenant à la féconde souche des Solari qui produisit tant 
d’artistes distingués, appelés encore Lombardi pour désigner leur patrie d’origine. 
Fra Aurelio Solaro mourut, comme je l’ai indiqué, à Recanati en 1563 
et en 4566 Girolamo et Lodovico y obtenaient le droit de cité. 
Filippo Baldinucci ( 2 ) dit ensuite: «que la ville d’Ascoli ayant résolu 
» d’élever sur la grande Place la statue du Pape Grégoire XIII, en avait d’abord 
» chargé Lodovico Frère de Girolamo Lombardo. Celui-ci étant mort, l’œuvre 
» fut confiée à Antonio (Calcagni) ». Œuvre qui lui valut l’attestation suivante 
que lui délivrèrent les Anciens de la Commune: aviamo ricevuto da M. Antonio 
Bernardini da Ri canati la bellissima statua a nome della città fatta ala Santità di 
nostro Signore Papa Gregorio XIII quale già tre anni sono locammo da farsi alla b. m. 
C 1 2 ) Texte It., p. 252.
	        
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