LA RENAISSANCE. 259
partenait à cette famille Domenico Bora, déjà mort le 24 Juillet 1504, marié
avec Maria dei Vedova vénitiens (*).
Andrea Buora, le 7 Janvier 1518, passait contrat avec les religieux de
S. Georges-Majeur pour colonne 20 et mei^a per el claustro novo dit des Allori
commencé deux ans auparavant ( 2 ) et où il fit à diverses époques d’autres
travaux auxquels son frère prit part également.
Andrea et Antonio apparaissent ensuite (1523-1525) comme fournisseurs
d’une énorme quantité de matériel pour la construction de la Scuola de
S. Roch (3).
Les directeurs de la confrérie de la Vierge Marie, ayant décidé 1’ érection
d’un autel à Santa Maria Mater Domini, confiaient 1’ exécution de ce travail,
le 25 Août 1536, à maître Antonio, fils de Giovanni Buora, et à ce qu’ il semble,
d’après un modèle fourni par Giacomo Sansovino proto de cette Église ( 4 ).
Des indications du contrat, que j’ai découvert, il ressort que l’autel (encore
aujourd’ hui existant), outre les colonnes de marbre, les pilastres, la corniche,
l’arcade à niche, la table avec gradins, les parapets latéraux et les décorations
de porphyres et serpentins, devait avoir les chapiteaux sculptés comme ceux
qui sunt in ecclesia S. ctl Marci in cathedra Ser. mi principis novissime in choro fa-
bricata.
Le prix total de l’œuvre, moins les colonnes, à exécuter en 6 mois, était
fixé à 110 ducats d’or et, suivant l’inscription, le travail était bien achevé
en 1537.
Le 10 Mars 1504, Marino Sanudo inscrivait dans ses Diarî : ogi principio
il jubileo in la chiesa di Santa Maria Mater Domini per questo papa noviter
concessa e firmata la bolla per suo breve, per compir la chiesia ch’ e ruinata. Et dès
l’année précédente on avait commencé la reconstruction du campanile.
On ne sait comment marchèrent et quand furent terminés les princi
paux travaux de cette Eglise; on sait seulement qu’en 1512 Francesco Bissuolo
avait peint la pala de l’autel Contarini, qu’ en 1520 Vincenzo Catena achevait
celle de Santa Cristina et que Lorenzo Brignono ou Bregno, en 1 =554, sculptait
et conduisait presque à terme l’autel Trévisan (v. PI. 133 fig. 2) ( 5 ).
Pour ce qui est donc des constructions, je crois que l’intérieur était presque
entièrement terminé à cette époque et que Sansovino, sauf quelques légères mo
difications apportées à la coupole, n’ajouta ou plutôt ne fit presque rien ajou
ter ici, tant il est vrai que son fils Francesco, dans la description de 1’ Église,
ne fait même pas mention de lui ( 6 ).
Comme on le voit par une inscription encore existante au temps de
(i 2 3 4 5 e) Texte It? p< 257 et 258.