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SECONDE PARTIE
Flaminio Corner et rapportée par lui, l’Église fut solennellement consacrée le 25
Juillet 1540.
A l’intérieur, l’ensemhle des bonnes lignes architectoniques trahit jusqu’à
un certain point l’influence de Codussi, architecte de Saint-Jean-Chrysostôme,
et dans la structure à croix grecque avec coupole dans l’intersection (v. fig.
194), suivant la forme tant recherchée délia cuba di mexup di San Marco ( ! ), et
même dans le style des sacomes, il est facile de saisir une communauté de
concept avec celle de S. Félix (v. fig. 41), élevée, à mon avis d’après le mo
dèle de quelque maître lombard, et qui, par les décoratives de la porte prin
cipale, rappelle bien les ciseaux luganais.
Et à propos de S. Maria Mater Domini je ne serais pas éloigné de penser
que les Buora et même Lorenzo Bregno y aient fait autre chose et de plus, ex
cepté le susdit autel de la Vierge, je crois sortis de l’atelier de ce maître les
deux autres autels des nefs, qui ont tant d’affinités architectoniques et orne
mentales avec celui des Trevisan. A Antonio Buora appartient peut-être encore
la façade.
Le 13 Novembre 1538, Antonio Buora, né lui aussi à Osteno, je ne sais
en quelle année, se trouvant en danger de mort, faisait son testament, insti
tuant légataire universelle sa femme Lucia, dont il avait eu, outre une tille
nommée Caterina et encore vivante, des fils déjà morts et enterrés dans le
cloître ou portique de S. Stefano, où était inhumée sa mère et où il voulait
reposer lui-même.
Quant à son frère Andrea qui, après la mort de son père, demeurait à
S. Maria Zobenigo, on ne connaît ni le lieu ni la date de sa naissance, et
peut-être que l’époque de sa mort et le lieu de sa sépulture sont désignés
dans l’inscription suivante, autrefois dans l’Eglise des Ss. Roch-et-Marguerite,
et rapportée par Cicogna : Andréas Borea sibi et suis MDLVI. Octob. Marieta
defuncta ( 2 ).
GIOVANNI CANDI.
Quant au vénitien Giovanni Candi menuisier, fils de maître Candi, j’en
ai parlé ailleurs dans cet ouvrage ( 3 ), surtout lorsqu’ il a été question des cons
tructions de la Scuola de S. Marc, et il ressort d’autres renseignements que
j’ai recueillis, qu’il peut être regardé avec raison comme l’un de nos maîtres
qui parvinrent à s’élever au-dessus de la médiocrité ( 4 ).
(12 3 4) T exte It., p. 258.