Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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n’était pas encore achevé et même les religieux sévirent obligés d’intenter un 
procès â la veuve Mattea, laquelle, le 17 Décembre de la même année, pour 
recouvrer sa dot, avait vendu jusqu’aux pierres du Chœur qui se trouvaient 
dans 1’ atelier à la mort de son mari. 
De ces travaux qui furent en 1534 donnés à achever à Guglielmo de’ 
Grigi, il ne reste plus trace aujourd’hui; l’Eglise et le couvent de S. Antonio 
ont été détruits en 1807 pour agrandir les jardins publics. 
En 1507 Sebastiano, en concurrence avec Leopardi, présentait un modèle 
pour la nouvelle Scuola de la Miséricorde, sans succès toutefois. 
Eglise de S. Maria dei Gartnini. Par testament en date du 10 Avril 
1514, Pietro Guoro, fils de Pietro, demandait à être enterré dans sa Chapelle 
(à droite du chœur) à S. Maria dei Carmini, où il voulait qu’on lui élevât un 
monument et qu’ on peignît la pala de l’autel ( l ). 
Comme on peut le déduire d’une quittance du 18 Décembre 1515, la con 
struction de cette Chapelle fut dirigée par Sebastiano luganais, fils de Giacomo, 
qui très probablement y exécuta encore le peu remarquable tombeau de Guoro. 
Le type des masses ou lignes architectoniques et les détails de ce sanctuaire, 
sont absolument homogènes et contemporains de ceux du chœur et de la Cha 
pelle de gauche où, avec peu d’élégance certainement, on voulut concilier la 
Renaissance avec le style ogival du reste des constructions. Harmonie et syn 
chronisme qui me font fortement soupçonner que Sebastiano fut aussi l’architecte 
qui reconstruisit non seulement la partie-sud de cette Eglise, mais encore la 
façade (terminée toutefois beaucoup plus tard. Façade où l’on retrouve les 
couronnements ordinaires à frontons curvilignes comme à S. Michel de Murano, 
à S. Jean-Chrysostôme et à S. Félix, et où dans les quatre statues je crois 
même découvrir des affinités frappantes avec S. Prosdocime sculpté par Sebas 
tiano pour la susdite Chapelle du Saint à Padoue. 
En 1515 Bartolomeo Orsini, comte de Pitigliano, voulant d’accord avec 
l’abbé Ignazio Squarcialupi faire continuer les constructions de 1’ Eglise de 
S. Justine de cette ville, interrompues depuis plusieurs années, y conduisit 
Sebastiano de Lugano, et lui soumit un plan qui, en raison même de sa ri 
chesse et de son importance, ne put être exécuté. Motif pour lequel, en 1516, 
les religieux allouèrent au contraire le nouveau modèle et la direction de 
l’œuvre à Andrea Briosco, qui, à son tour, dut céder la place à notre Ales 
sandro Leopardi. 
Le luganais Sebastiano s’occupa encore, ce semble, d’architecture militaire 
sous les ordres ou au service du général Alviano. 
f 1 ) Texte It., p. 262.
	        
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