Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
377 
che il maestro che lo fece chiamato Alexandro de Leopardis veneto oltra molti danari 
che hebbe da poi compito per il conseio di X li fo dato di provisione anuatim in vita 
soa duchati 100. 
Quant à la paternité artistique, les documents cités et l’examen de l’œuvre 
(v. PL 103, 104 et fig. 199) permettent assez facilement d’établir jusqu’à un 
certain point quelle fut la part de Verrocchio et celle de Leopardi. 
Comme je l’ai dit, à la mort d’Andrea le cheval et le cavalier étaient 
déjà modelés en terre ou le modèle était assez avancé pour qu’ on en pût tirer 
les calques pour les cires afin de les appliquer ensuite sur 1’ âme. 
Avec ces empreintes, tout au plus, commence donc le travail de Léopardi; 
travail sans doute très long, compliqué et hérissé d’obstacles matériels,où, 
dans les repassages plastiques sur la cire et enfin dans les retouches sur le 
bronze 1’ artiste trouva un délassement aux fatigues du fondeur. Et c’ est pro 
prement au maître vénitien qu’ il faut attribuer les divers et délicats ( quoique 
relativement un peu minutieux) ornements du casque et des autres parties de 
l’armure, ceux de la selle, de la têtière, des brides (ajoutées) du poitrail et du 
reste des harnais du cheval, dont la forme et le goût décèlent des analogies 
incontestables avec les décoratives des trois hauts mâts pour drapeaux de la 
Place de S. Marc. 
Quiconque a une idée de l’importance et des difficultés techniques qu’of 
fraient alors les grands travaux de toreutique, quiconque ne perd pas de vue que 
Léopardi a été 1’ auteur du magnifique piédestal sur lequel se dresse, si fier, 
et si majestueux, Colléoni, ne doit nullement trouver étrange de voir gravé sur 
la sangle du cheval ALEXANDER LEOPARDUS . V . F OPVS ; et surtout 
cela ne devrait pas surprendre, quand on se rappelle que, même sur les travaux 
de moindre importance, tels que les bronzes de 1’ autel Zen à S. Marc, on ne 
voit figurer que le nom du fondeur. 
Toutefois si les éloges n’ont pas été ménagés à Leopardi pour la mer 
veilleuse réussite du travail qu’il con sua lima a perfectione condusse j 1 ), bien 
plus grande est 1’ admiration qu’ éveille chez les artistes 1’ œuvre du sculpteur 
florentin. Pour emprunter les expressions de Burckhardt et de Bode, « il est 
» permis de dire que ce monument équestre est le plus magnifique qu’ il y ait 
» au monde. Jamais cheval et cavalier n’ ont été mieux conçus du même jet, 
» avec tant d’individualité tout ensemble et de force. Le grand et puissant 
» quinzième siècle, qui offre dans le type du condottiere une de ses images 
» les plus virgoureuses et les plus accentuées, ne s’est nulle part incarné avec 
» plus d’autorité et de force ...... 
« Il ( Léopardi ) y ajouta 1’ œuvre de ciselure et le magnifique piédestal. 
» L’ ensemble de 1’ ornementation du monument porte le caractère de Léopardi, 
(B Texte It., p. 265.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.