Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
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presque entièrement 1’ empreinte de la période des classicistes. Puis relativement 
aux œuvres de sculpture il déploie là une manière un peu plus large et en 
particulier dans les draperies il accuse un faire plus libre, toutefois de con 
vention et peu agréable. Bonne de facture est la tête du Père Éternel ; mais 
on cherche en vain le sentiment dans les statuettes de Saint Antoine et de 
Saint François où il semble presque devancer les travaux de la décadence. 
Autels à S. Maria mater Domini. Lorenzo Brignono ou Bregno mourut 
en 1524, laissant pour tutrice de ses fils et filles, assurément mineurs, sa femme 
Madeleine qui le 4 Janvier 1525 vendait tous les ustensiles et les choses de 
P atelier de Lorenzo, situé sur la limite de S. Giovanni Nuovo ou de S. Severo, 
à maître Antonio Minello di Giovanni de’ Bardi, de Padoue, pour le prix de 
126 ducats. 
Minello toutefois s’ engageait à compléter certains travaux non achevés 
de Lorenzo, tels que l’image d’une Madone pour 1’ Église de Montagnana et 
un ange suivant le modèle de celui déjà fait; se chargeant en outre de payer 
une dette de 25 ducats dont les héritiers de Bregno étaient redevables au noble 
Paolo Trévisan ( J ). 
Il est donc facile de déduire de cette condition la vérité de P assertion 
de Sansovino, que j’ ai déjà indiquée, à savoir que Minello acheva de sculpter 
les figures de Lorenzo Bregno sur P autel commandé à Santa Maria Mater 
Domini par le même Paolo Trévisan, fils d’Andrea. 
Cet autel ( v. PI. 133 fig. 2) dont la structure suit un type déjà très en 
vogue alors, est bien proportionné dans P ensemble, et même les ornements 
des chapiteaux sont bien traités. Là encore toutefois les profils sont quelque 
peu maigres et il faut surtout remarquer la suppression de la gorge dans la 
corniche sur laquelle retombe P archivolte. 
Relativement enfin aux figures, après avoir loué la correction de la forme 
et une certaine habileté à traiter les têtes, je n’y trouve plus rien d’important, 
et il n’ y a pas autre chose à dire de 1’ auteur principal auquel même ce der 
nier travail ne donne qu’ un rang secondaire parmi les artistes qui florissaient 
alors à Venise. 
Pour des analogies architectoniques et ornementales j’ai adjugé à Lorenzo 
Bregno deux autres autels de cette Eglise, et je crois pouvoir encore lui attri 
buer les statuettes de la pala en marbre de la Chapelle à gauche du chœur ; 
statuettes que plusieurs, au contraire, voudraieut exécutées en 1687. 
Quels liens de parenté existaient entre ce maître et Gian Battista Bregno 
qui demeurait au même endroit et sur lequel j’ ai donné çà et là quelques dé- 
(B Texte It., p. 275.
	        
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