Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
309 
figure du Père Éternel en Gloire), puis deux autres en marbre pour chaque 
côté des niches déjà préparées (*). 
Cette dernière proposition ne fut pas, certainement pour raisons d’économie, 
approuvée et la place des quatre statues reste encore inoccupée; on commanda 
au contraire les susdites petites figures des côtés et au dessus du fronton pour 
lesquelles maître Venturino recevait, le 24 Avril 1524, le montant de ses ho 
noraires ( 2 ). 
Il semblerait donc qu’il faille attribuer tous les travaux de sculpture de 
cet autel à Fantoni aidé de ses fils Giovanni, Bernardino et spécialement par 
Giacomo dit encore Colonna lequel eut à faire d’autres travaux pour la Scuola 
de S. Roch vers 1532 ( 3 ). 
Il faut également attribuer à cet artiste distingué qui travailla aussi 
plus tard à Bologne et auquel on attribue les décorations (1536) de la Cha 
pelle de la Conception à S. Mercurial de Forli (v.fig. 228), une statue de Christ 
montrant la plaie du côté (v. fig. 229), qui se trouve auj. à la Galerie R. de 
Venise et provenant de l’église supprimée de Ste-Croix de la Giudecca; Sanso- 
vino la désignait ainsi : « le Christ en marbre presque de deux bras sur l’au- 
» tel de gauche, est l’œuvre de Giacomo Colonna ( 4 ). » Statue assez peu expres 
sive, toutefois bien proportionnée et exécutée avec soin. 
Mais, pour en revenir à l’autel de S. Roch, il ne me semble pas im 
probable que Venturino Fantoni, entrepreneur de l’œuvre, ait employé, outre ses 
deux jeunes fils, quelque autre maître uni en société avec lui (cela se faisait 
fréquemment alors), et peut-être avec Gianmaria Mosca padouan ( 5 ) ; de là l’as 
sertion de Sansovino qui, relativement au caractère de la Statue de S. Sébastien, 
ne me paraît pas très éloignée de la vérité. 
Quant à Bartolomeo bergamasque désigné explicitement par Sansovino lui- 
même comme l’auteur de la statue de S. Roch debout sur l’urne, il ne faut pas 
oublier que tous les écrivains ont voulu l’identifier avec Bartolomeo Bon archi 
tecte de cette Confrérie et de la Procuratie de S. Marc, qui du reste sur aucun 
document ne figure comme maître de sculpture. Identification que je ne crois 
pas devoir accepter même pour le fait que je vais exposer. 
Autel de Verde délia Scala (v. PI. 112 fig. 1). En 1523 les Procurateurs 
de Cifra décidaient d’élever dans notre Église de Ste-Marie-des-Servites un 
autel commandé par Verde fille de Martino délia Scala, veuve de Nicolas d’Este 
marquis de Ferrare, morte à Venise en 1394. Le travail de cet autel, excepté 
la statue de la Madeleine, fut confié à Guglielmo des Grigi, selon le dessin qu’il 
en avait fourni et le modèle de Biagio de Faenza sculpteur. 
Par les clauses du contrat en date du 6 Décembre 1523, presente maistro 
(1234 5) Texte It., pag. 281.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.