Full text: La renaissance (Seconde partie)

LA RENAISSANCE. 
Mais le 15 Octobre 1492, maître Tadcleo de Lacu majori étant déjà mort, 
maître Bernardino de Carona, tuteur et curateur des fils de Taddeo, demandait 
le paiement des travaux énumérés dans cet acte. On fit donc appeler à Lorette 
les héritiers du susdit Gasparino et même de son frère Baldassare, tous deux 
de Carona et décédés, pour déclarer si, par suite d’engagements antérieurs, 
rien ne s’opposait au réglement de compte; et comme ils ne se présentèrent 
pas, ils furent déclarés contumaces. 
Le maître Bernardino ainsi mentionné est vraisemblablement le Berardino 
quondam magistri petrj de schala de carona qui en 1496 habitait à Sinigaglia. 
Un Baldassare de Carona travailla en 1463 dans notre Eglise de S. Za 
charie ('). 
Dans le testament fait à Venise le a8 Août 1487 par maître Andrea di 
Francesco de Carona, tailleur de pierres, il est question d’un legs aux héritiers 
de feu Gasparino Curti de Carona ( 2 ), et est désigné encore un maître Ber 
nardino, lui aussi de Carona, lequel pourrait être le Bernardino encore vivant 
en 1513, père de ce Gian Antonio caronais qui travailla au monument érigé 
dans le Dôme de Cividale à la mémoire de 1’ Evêque Donato ( 3 ). 
Le document suivant pourrait aussi avoir trait à quelqu’ un des susdits 
maîtres : 
1488, 14 Décembre. (Testam.) Antonia de vachanis, q. Gasparis de lacu cu- 
marum uxor Baldessaris lapicide habitatrix Venetiis ad presens in contrata sancti 
Lace ... ; Constituo meos comissarios V. bis d. presbit. Joannem de Vachanis fratrem 
et ser Antonium del Vedelin de peterbellis : . . . sepelliri volo in cimiterio sancte marie 
servorum. . . . relinquo de meis bonis unum palium ad altare sancte marie in ecclesia 
sancti Bartolomei de Bornado brixiano dyocesis valoris unius ducatj : et unum pannum 
pro mortuis in dicta ecclesia. . . . Residuum vero omnium bonorum meorum . . . re 
linquo done margarite matrj mee et prefato presb. Joanni fratrj meo .... ( 4 ). 
Enfin, quant à l’identification que j’ai faite de maître Moretto avec le ber- 
gamasque Mauro ou Moro Coducci, outre qu’elle s’appuie sur les analogies 
architectoniques entre S. Michel et autres œuvres exécutées par ce maître, elle 
se trouve encore si bien confirmée parles nombreux documents que j’ai exa 
minés et recueillis dans la Miscellanea du présent volume, que je ne crois 
possible en aucune manière et pour quelque cause que ce soit, qu’ on puisse 
raisonnablement la contester. Par conséquent je renvoie à ce recueil les lecteurs 
patients ou érudits que j’ ai voulu entretenir de 1’ histoire artistique des con 
structions de S. Michel plus longuement que je ne le ferai pour les autres mo 
numents, et cela à cause de l’importance réelle de l’édifice, et parce que j’y 
découvre les éléments qui caractérisent une grande partie des autres œuvres 
de la Renaissance à Venise. 
(1234) Tex te It., p. 172. 
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