BANS TOUTES LES DIMENSIONS.
io5
le sens de ses sections génératrices , suit , dans le progrès
des sons qu’il fait entendre , ainsi que dans les positions de
ses nœuds et de ses parties vibrantes, absolument les mêmes
lois qu’une plaque circulaire qui vibre dans le sens de ses
rayons, c’est-à-dire dont toutes les lignes nodales sont dirigées
dans le sens de ses diamètres.
On voit par là que le son le plus grave que puisse donner
un pareil vase, répond au cas de la fig. 45 , où la circonférence
se partage en quatre parties vibrantes, et qui répond aussi à
une séparation en quatre parties égales dans le vase entier.
Pour produire ce genre de vibrations , il faut s’y prendre pré
cisément comme nous l’avons expliqué relativement aux pla
ques circulaires, c’est-à-dire poser le doigt sur un des points
de la circonférence libre du vase, et appliquer l’archet à 45°
de ce point. Tous les autres sons, qui répondent à des divisions
plus multipliées , se produiront d’une manière analogue ; et
d’après la similitude des parties vibrantes , on conclura , comme
nous l’avons fait alors pour les plaques, que si le nombre de di
visions dans lesquelles le vase se partage est n, la progression,
des sons sera représentée par la série des carrés des nombres
pairs 4, 6, 8
ce qui est parfaitement confirmé par l’expérience. On prou
vera de même qu’il n’y a pas d’autres sons possibles, parce que
n est nécessairement pair. Si l’o*n veut prendre le premier son,
pour l’unité , les valeurs de tous les autres seront
Mi)“. G)-» (-¥)*, (?)*
ou ut,, re a , ut 3 , sol* , re^....
Or, de même qu’une corde qui vibre , fait entendre à la fois ses
harmoniques , qui répondent aux diverses parties aliquotes
dans lesquelles elle peut se partager, de même une cloche ou
un vase de révolution donne, outre son ton le plus grave,
cette infinité d’autres sons que nous venons de déterminer ; et
comme ils sont forts différens des sons harmoniques ut t ut z
sol 2 mi 3 que produit la vibration d’une corde, on voit quelle
est l’erreur de ceux qui ont voulu tirer l’accord parfait ut, mi,
sol, et tous les principes de l’harmonie, de la coexistence de