DES INSTRUMENT A VENT.
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des ondes est double de celle du tuyau ; en sorte que la moitié
d’une onde occupe toute sa longueur, fig. 5q. Alors la colonne
d’air oscille sans se diviser de A vers B, et de B vers A : la
densité en A est constante comme elle doit l’être, mais de là
jusqu’au fond B les contractions ou les dilatations vont conti
nuellement en croissant ; les premières ayant lieu quand la
colonne s’avance de A vers B, et les autres quand elle revient
de B vers A. Si, au contraire, on considère le mouvement de
translation des particules, on devra concevoir qu’il est tou
jours nul en B au fond bouclié du tuyau, où elles sont arrêtées
par sa résistance , et que de là l’étendue des excursions va en
augmentant jusqu’à l’orifice ouvert A, dans lequel une petite
portion insensible du courant d’air qui ''fait vibrer la colonne
entre et sort alternativement.
Il ne reste donc qu’à déterminer la durée de ce genre de
vibrations ; et c’est ce qui est bien facile. Car lorsqu’une onde
sonore , d’une longueur a , se propage dans une colonne d’air
cylindrique , et ébranle successivement chacune de ses couches,
nous avons vu que le temps T pendant lequel cet ébranlement
dure est donné par l’équation
« r= a T,
dans laquelle a désigne la vitesse du son, c’est-à-dire l’espace
qu’il parcourt pendant l’unité de temps. Or, c’est justement
ce temps T qui, dans nos tuyaux, détermine l’oscillation de la
colonne d’air en avant ou en arrière. Puisqu’ici nous voulons
supposer la longueur des ondulations double de celle du tuyau ,
que nous représenterons par /, il faut faire a =. 2 l dans la
formule générale, et elle donnera
™ l ,, , 1 a
T = — , dou — rr= —.
a T 2.1
Ainsi, en y mettant pour l et a leurs valeurs numériques, on
connaîtra T et , c'est-à-dire la durée d’une oscillation de la
colonne aérienne, et le nombre de ces oscillations qu’elle exécu
tera en une seconde de temps. Ce son, comme on le verra
bientôt, est le plus grave de tous ceux que le tuyau peut rendre.
Après ce mode de mouvement, où il n’y a pas de nœud, 1©