Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

DES WSTRUMENS A VENT. 
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On voit que les valeurs des sons comparées au son fondamen 
tal , forment en effet la progression arithmétique des nombres 
naturels. Le signe — mis à côté de fa4, veut dire que le fa4 , 
dont la valeur réduite est 7 |, nous paraissait un peu plus 
haut que le son correspondant de notre tuyau de verre : ce qui 
est en effet conforme à la théorie. Quant au son «¿5, qui donne 
la valeur réduite 10 y, on voit bien qu’il répond au son exprimé 
par 11 dans la théorie. Mais l’erreur peut bien être du côté de 
nos observations, car le rapport de 11 à 1 o y est j-f , et deux 
sons qui sont dans ce rapport diffèrent entre eux de moins d’un 
semi-ton mineur. D’ailleurs, à mesure que le nombre de divi- 
visions de la colonne d’air augmente, ce qui rend chacune 
d’elles plus courte, l’effet de l’embouchure, qui ne peut jamais 
être absolument le même que pour un tuyau tout-à-fait ouvert, 
a une influence plus sensible, comme nous le verrons bientôt. 
Il y a encore une remarque curieuse à faire pour le son 
exprimé par 7 , c’est que la plupart des personnes qui sonnent 
du cor ou de la trompette ne savent pas le donner. Car après 
avoir obtenu le son le plus grave 1 , que je représenterai par 
ut l , ils en tirent aisément les sons «4rr=u , sol 2 = 3 , ut 3 ~ 4 , 
rni 3 ~ 5, et sol 3 ~ 6, après quoi l’instrument saute comme 
par force à la triple octave exprimée par 8 , sans qu’ils puissent 
en tirer le son intermédiaire 7. Daniel Bernoulli prétend que 
cela tient à la difficulté de diviser une quantité en sept par 
ties égales , mais alors il devrait être encore bien plus diffi 
cile d’obtenir le son correspondant au nombre 12, lequel 
cependant s’obtient sans peine. Je partage bien plutôt l’opinion 
de ce célèbre physicien, quand il dit que cette difficulté tient aussi 
au défaut d’exercice du musicien, qui n’a jamais besoin de tirer 
de son instrument le son exprimé par 7 , parce qu’il n’est pas 
usité dans la musique, étant intermédiaire entre les gradations 
employées par la série des sons ; et la preuve que cette habi 
tude est nécessaire pour obtenir à volonté tel son ou tel autre, 
c’est qu’elle l’est même pour les sons les plus faciles à produire , 
tels , par exemple , que ut l , ut a , sol z , ut 3 et mi 3 . C’est ce dont 
on peut se convaincre aisément en adaptant une embouchure
	        
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