DES INSTRUMENTS A VENT.
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égales à — , et la dernière vers l’orifice égale à —. La longueur
des ondes sonores excitées alors dans la colonne et dans l’air
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extérieur,était donc —r ou ; c’est à peu près la limite
des sons appréciables d’une manière musicale, ceux qui sont plus
aigus n’étant pour ainsi dire que des sifflemens. Ainsi nous de
vons en conclure que des ondes sonores plus courtes, ou n’ébran
lent pas assez l’oreille pour former des sons sensibles, ou se
succèdent avec trop de rapidité pour que cet organe puisse dé
couvrir entre elles des périodes d’intensité et des intermittences
qui lui permettent de les comparer.
A ces résultats si bien d’accord avec la théorie, j’en ajou
terai un autre qui achèvera de la confirmer avec évidence.
Nous avons prouvé de diverses manières que notre oreille
distinguait les sons les uns des autres, et les comparait entre
eux d’après la rapidité plus ou moins grande des vibrations
qui les produisent. Or, si, après avoir fixé une lame élastique
par une de ses extrémités, on lui donne une longueur telle
qu’elle fasse 128 vibrations par secondes, on trouve qu’elle
est alors à l’unisson de Y ut le plus grave du clavier, qui, dans
l’orgue, répond au son fondamental d’un tuyau de quatre
pieds bouché d’un côté; il faut donc que dans ce tuyau la colonne
d’air fasse alors 128 vibrations par seconde, quand on en tire
le son fondamental. C’est ce qu’il nous sera facile de vérifier; car
nous avons trouvé ci-dessus que dans ce cas, le nombre des
vibrations par secondes est exprimé par — , l étant la longueur
du tuyau, et a l’espace que le son parcourt dans une seconde,
lequel était de 337 m ,i8 dans l’expérience des académiciens de
Paris. Si nous voulons faire le calcul pour cette température ,
il n’y a qu’à supposer l m 4P ds — 576'^, et en réduisant aussi
la valeur de a en lignes, au moyen du facteur 448,296, qui
exprime la valeur du mètre en lignes, le nombre des vibrations
de la colonne d’air , en une seconde, sera
a 337,18.443,296
‘il
2.5^6
129, j5.